Paroles d’étudiantes-auteures et d’étudiants-auteurs

Pour mieux vivre ensemble, il faut accepter les différences et rester ouvert, ce qui permet alors de constater toutes les ressemblances!

Nous savons désormais qu’il ne faut pas avoir peur de l’inconnu, car c’est cette ignorance qui nous empêche de nous ouvrir aux gens des autres cultures.

Il n’y a rien de mal à être curieux face aux autres cultures et que c’est en nous intéressant à celles-ci que nous réussirons à ouvrir nos horizons, à accepter les gens comme ils sont et à les inclure dans nos vies.

La réalité d’immigrant peut sembler vague lorsqu’elle n’est pas la nôtre, mais le fait d’écouter des gens nous la raconter directement nous a permis de mieux la comprendre et de nous mettre à leur place.

C’est en allant vers l’autre que nous réussissons à vaincre notre peur des étrangers.

La majorité des immigrants ont le même désir que nous de constamment améliorer leur sort et d’évoluer au sein d’une société qui les accepte.

Quand nous entendons une fausseté ou un commentaire raciste, il faut agir et dénoncer ces commentaires.

Ces rencontres nous a permis de nous ouvrir à l’autre et d’en apprendre davantage sur la culture arabe, forte et très intéressante.

Le Québec doit apprendre à ouvrir ses horizons, mais les immigrants doivent aussi être patients et comprendre que l’intégration nécessite un certain temps.

La plupart des gens que nous avons rencontrés prennent les manifestations de racisme de la part des Québécois avec un grain de sel, puisqu’ils savent qu’il s’agit surtout d’ignorance.

Chaque rencontre nous aide à briser le mur des cultures qui nous sépare et qui provoque tant de conflits dans le monde. Nous sortons de cette expérience avec la conviction d’aller vers l’autre plus que jamais.

Ultimement, nous espérons que la peur de l’inconnu laissera place à la découverte de la diversité.

Les fausses croyances que nous portons tous ont tendance à contaminer la vision construite de la culture arabe, alors que celle-ci a tellement de choses à nous apprendre. La gentillesse, la clémence, l’amitié, la générosité, l’ouverture sur le monde ou encore l’intérêt pour l’autre a de quoi faire écarquiller nos yeux de nord-américains.

J’ai constaté que les gens aiment raconter leur histoire et voir qu’on les comprend, qu’on s’intéresse à eux et qu’on parvient en quelque sorte à vivre avec eux les moments de leur vie qui font d’eux les personnes qu’elles sont.

Il faut un jour se retrouver l’étranger de quelqu’un pour comprendre.

Et si c’était nous qui étions immigrants? Et si c’était nous qui devions nous réfugier à l’autre bout du monde, car notre pays n’est plus sécuritaire? Nous aimerions nous sentir accueillis et acceptés.

Il y avait quelque chose de spécial dans le fait de rencontrer une personne tout à fait inconnue et d’avoir la chance de l’entendre me raconter l’histoire de sa vie alors que je lui étais tout aussi inconnue.

Je n’avais plus l’impression que j’avais affaire à un étranger.

J’ai été surprise de voir toutes les similitudes entre nous, malgré les contextes différents dans lesquels nous avons grandi.

À partir du moment où on décide de s’engager, on n’est plus esclave des décisions prises par les autres. On se réapproprie son pouvoir d’action et on peut à nouveau rêver d’un monde meilleur, puisqu’on agit concrètement pour le construire.

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Québec arabe Copyright © 2018 by Florence Piron is licensed under a License Creative Commons Attribution - Partage dans les mêmes conditions 4.0 International, except where otherwise noted.

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