La lettre et l’axolotl

Quentin Deluermoz

« Pour l’heure, la réflexivité, telle que je la comprends, ou aimerais l’éprouver, c’est cela : une pratique exigeante et créative de l’histoire, fondée sur ses matériaux et ses possibilités propres. Un espace de rencontres, de débats, de conflits, de braconnages, d’expérimentation et  de conscience des limites »

Ouvrir la porte, découvrir le lieu

Merci encore aux propriétaires de la villa de m’avoir convié à ce séjour. J’arrive un peu tard, j’ai pris de le temps de préparer mes affaires, de réfléchir…. sur le réflexif. Cela commençait peut-être mal ! Le nom de la villa me convenait bien, je m’y sentais à l’aise. En même temps, un je-ne-sais-quoi me trottait dans la tête.

Attaquons. Depuis une vingtaine d’années, l’histoire et les sciences sociales en général – je suis historien – ont pris franchement leur « tournant réflexif »; l’ont assumé plutôt, tant la mise à distance des objets et des méthodes leur sont au fond consubstantielle. Mais il est vrai que les trentenaires et quarantenaires d’aujourd’hui ont grandi à l’ombre du « tournant critique » des années 1990; ils ont suivi des cours d’historiographie, ont été invités à lire les ouvrages des autres disciplines, à prendre en compte les implications de leurs opérations d’analyse, à s’interroger sur les enjeux de leur écriture, voire sur leur « rôle social », au moment même où celui-ci paraissait s’effilocher sans retour. Les vertus de cet effort réflexif, tel qu’il a été encouragé, sont patentes : les chercheurs historiens, restons-en à eux, savent mieux interroger leurs méthodes, leurs sources, les attentes académiques et politiques, les représentations sociales de leur temps voire les plis de leurs personnalités; ce, pour pénétrer plus avant dans la complexité des sociétés du passé et des manières de voir, de vivre ou de sentir des hommes et des femmes de ce temps, puis pour faire connaître et transmettre cette réalité qui n’est plus, ou qui demeure, mais différente. Ce détour par un lointain, en retour, aide à mettre à distance nos propres grilles d’appréhension, à les enrichir, les déplacer, pour ouvrir des espaces de liberté intellectuelle et d’analyse critique… L’histoire, depuis ses archives, c’est-à-dire depuis son grain, « fait jouer », abrase, fracture nos évidences. Elle historicise le monde, le rend moins naturel, en un effort toujours plus dur puisque ses propres méthodes doivent à leur tour passer par cette sorte de râpe…  Je ne parle pas ici des débats entre chercheurs, ni de la question de savoir si cette exigence est toujours remplie, ni des formes de mise en scène parfois comiques de l’injonction réflexive ou transdisciplinaire, pas plus que je ne veux entrer ici dans la question de la situation de l’université aujourd’hui ou celle de la manière dont ce geste peut et doit circuler dans l’espace public. Peut-être aborderai-je cela plus tard : la maison semble vaste. Pour l’heure, la réflexivité, telle que je la comprends, ou aimerais l’éprouver, c’est cela : une pratique exigeante et créative de l’histoire, fondée sur ses matériaux et ses possibilités propres. Un espace de rencontres, de débats, de conflits, de braconnages, d’expérimentation et  de conscience des limites. Des « espaces réflexifs ». Soit. On y est. Ainsi du moins vois-je à présent cette villa.

Certains – je me fais grâce des notes de bas de pages, on peut je crois tomber un peu la veste et défaire le nœud de cravate ici –, certains, donc, évoquent depuis ce constat, ou un constat approchant, l’idée de travailler sur la réflexivité des acteurs, voire, pourquoi pas, sur leurs « espaces réflexifs » partagés et personnels. Voilà que les villas se multiplient dans la villa, qui paraît du même coup s’agrandir sur un mode tout carrollien. Leur idée, à ces chercheurs, est de se pencher sur la façon dont les acteurs et actrices donnent sens et justification à leur monde, puis de s’intéresser à la manière dont ce tissu de sens, de contraintes et d’opportunités plurielles qu’est une « société » se précipite et se révèle dans leurs actions :  il y a alors toujours quelque chose à découvrir. Qu’y a-t-il en effet dans la tête de cette paysanne du Lotary qui, en 1869, après avoir échappé à une tentative de viol commise par un domestique, vient demander publiquement une réparation financière – symbolique surtout, bien sûr – aux maîtres de son agresseur? Plus loin de nous (du moins le croit-on), qu’y a-t-il dans celle des massacreurs de la Saint-Barthélémy? Comment se pense le monde dans un monde chrétien? Et qu’est-ce que cette « modernité » qui pourrait être issue du XVIe siècle et se caractériserait par de nouvelles formes de distanciation entre soi, les autres et le monde – une « réflexivité », qui aurait son histoire? Et si tel est le cas comment pense-t-on et vit-on le monde ailleurs? Les fils sont multiples, saisissables, toujours surprenants; le chercheur est descendu de son tabouret; on lui a dit, un sourire en coin, que la réflexivité n’est pas son seul apanage; il a vu à côté de lui, habillés un peu différemment, des amis; la réflexivité, alors, est partout. La villa immense.

« l’historien devait mettre en œuvre une optique dite “compréhensive”. Le mot […] rappelle au chercheur qu’il est fait lui aussi de chair, de sang et, comme tout un chacun, de bêtise »

Mais où sont les murs? C’est mieux avec les murs. J’ai toujours aimé, sans savoir pourquoi, l’idée que l’historien devait mettre en œuvre une optique dite « compréhensive ». Le mot suggère quelque chose de direct, simple et bricolé. Il vise l’explicite, mais aussi les profondeurs, les non-dits, les routines, l’incorporé, l’inconscient, les espaces troubles; il pose la question de savoir comment les approcher, si l’on peut, comment les dire, si l’on peut; et rappelle au chercheur qu’il est fait lui aussi de chair, de sang et, comme tout un chacun, de bêtise. On voit alors les murs, les fondations mal finies, les flaques d’huile aux reflets irisés et les replâtrages hâtifs. L’histoire paraît toute aussi sérieuse, tout aussi sociale, mais moins assurée, plus riche, et plus complexe à défricher.  Mue par un doute, tendue vers quelque chose à agripper, à saisir. Une phrase, lue par hasard chez un auteur que j’aime bien, m’obsède au vrai depuis que j’ai reçu cette invitation; ce « je-ne-sais-quoi » qui me taraude. On lit dans une note de L’ombre d’une chance, de William Burrough, au moment de décrire la propagation d’un mal mystérieux :

Savants, techniciens, programmeurs informatiques, mathématiciens et théoriciens avaient été virtuellement annihilés par une pestilence sélective connue comme le Mal Réflexif (ou la Grosse tête).

Le Mal réflexif se caractérise par l’isolation du cortex cérébral de toue motivation. Que fait un ordinateur, à défaut de programmeur pour le programmer ? Rien. Et c’est ce que font les victimes du Mal Réflexif, en répétant sans fin les mêmes formules et théories, tels des disques rayés. Contre le virus, notre prédilection est l’immunisation… immunisation… immunisation… Arme arme arme… prédilection prédilections prédilection…

Faute de motivation, incapables d’accomplir les plus élémentaires fonctions… S’habiller, manger… marinant dans leur urine et leurs excréments… Doivent être nourris à la cuiller […] personne pour ceux qui ne peuvent ni ne veulent s’occuper d’eux mêmes.

Ou des dangers du « mal réflexif »… À trop penser sur nos pensées, et sur des pensées de chercheurs ou d’auteurs en particulier, il y a un risque, sans doute, d’assécher le mouvement de l’enquête, de réduire les curiosités, de considérer comme ample ce qui ne l’est pas vraiment : « objet légitime » et « champ historiographique » à l’horizon! Sans la rugosité des documents, sans la vigueur des méthodes, sans l’élan d’une question, la réflexivité peut bien s’autodétruire, tourner en boucle : au lieu d’inviter à sortir, elle encastre dans des réduits, au lieu de rendre disponible, elle éloigne. La villa ne risque-t-elle pas de devenir prison, toute de miroirs aux reflets autosatisfaits? Il ne faudrait pas en tout cas qu’elle soit trop propre et bien rangée. Mais c’est à moi de faire attention, puisque ce sont mes questions. Il y faut sans doute une dose de kitsch et d’exigences banales. Un peu de littérature pulp, de BD, de télé, un cri d’enfant, un souvenir incongru, un juron de voisin qui résonne dans le salon. De la musique, un verre d’un alcool un peu fort. La tête tourne déjà de toutes façons, et la maison avec, à réfléchir sur la réflexivité. Mais cette ivresse n’aboutit pas nécessairement à ce morceau de fonte froide qui vous appuie sur le front; elle est, pour l’instant, transport, sortie de soi, invitation au voyage. La réflexivité au carré aboutit à sa négation, mais celle-ci n’est pas forcément pestilence sélective ou retour au point de départ. Elle peut être créative, mise à distance contrôlée et assumée, révélatrice d’opportunités. On voit alors, tout ensemble, l’intention de savoir, la multiplicité des temporalités, les désirs cachés du chercheur, le foisonnement de l’écriture historienne, ses frontières créatrices, sa nécessaire ouverture au monde et sa portée critique… La discipline devient pratique, les autres sciences sociales des compagnes de route, le jeu sérieux, la trace et l’archive un don, la villa une recharge d’énergie. Nous y voilà. La villa est bien là, grande ouverte, davantage habitée. L’électricité fonctionne, chasse les courants d’air froids qui parcourent encore les couloirs. Reste à découvrir les différentes pièces, voir ce qu’on peut y faire d’autre.

La lettre et l’axolotl

Quelque chose me liait à eux, quelque chose d’infiniment lointain et oublié et qui cependant nous unissait encore.
Telle est la citation complète, tirée d’une nouvelle de Julio Cortazar, « Axolotl », qui a inspiré le nom de cette villa pour le mois de novembre. Lue il y a longtemps déjà, elle m’avait marquée. Et le temps passant, je trouve qu’elle cerne une bonne part de la démarche historienne : comprendre des mondes et des sociétés passées, autres, mais qui restent en même temps proches ; d’une part parce qu’elles sont toujours humaines, et d’autre part parce qu’elles demeurent reliés à notre présent par d’infinis et parfois inattendus fils invisibles.

Pour ce travail de va-et-vient entre présent et passé, entre passés et présents, pour dégager les manières de vivre, de faire et de penser des hommes et femmes d’autrefois, tous les moyens sont bons. La documentation peut être abondante, partielle ou très lacunaire, émergeant alors sous forme d’épave; qu’importe, il suffit de s’adapter; quant aux méthodes, elles peuvent relever selon les savoir-faire du croisement des faits, des approches herméneutiques, de l’analyse des représentations, de l’ethnographie du quotidien, des  trajectoires biographiques, des réseaux et portraits de groupes, des approches institutionnelles, de la statistique économique, des reconstitutions techniques ou d’une modélisation du social… Il m’a toujours semblé qu’opposer frontalement une approche à l’autre, selon un partage tenu pour acquis – le plus souvent science/littérature ou social/culturel – relevait d’une perte de temps. Sauf à ce que la confrontation soit réellement constructive, qu’elle invite à aller au-delà ou à suggérer des articulations créatrices. Mais toutes, au fond, une fois bien menées, adaptées aux questions et aux sources disponibles, sont mobilisables pour la quête de l’axolotl. Un historien américain venu de l’histoire sociale quantitative, puis passé à l’histoire culturelle qualitative, William Sewell Jr, a fort bien décrit cet état de choses et la conception du social que cela peut sous-tendre dans un ouvrage que je pense important, et malheureusement non traduit : Logics of History. Mais ce n’est pas de cela que je voulais parler ici.

En évoquant Cortazar, je songeais plutôt à traiter aussi d’écriture en général et de celle de l’histoire en particulier. Toutes considérations, certes, qui vont ensemble. Quoi qu’il en soit, ce travail d’écriture implique un certain nombre de règles d’organisation du propos (plan, avec parties et sous-parties), un type d’écriture (démonstrative) et un mode d’administration de la preuve (signalé par les citations, les tableaux et graphiques, les notes de bas de page, etc.). Ces éléments sont indispensables à la nature de la démarche historienne, c’est vrai.  Mais on sait aussi, et depuis longtemps, ce que ces écrits, nos écrits, peuvent avoir en plus de cela d’académique. Articulés aux logiques du champ universitaire et à la volonté de reconnaissance des pairs, ils impliquent une écriture jouant parfois son propre sérieux et sa quête d’objectivité. Ce phénomène a été décrit ailleurs, et mieux. Mais il pose un problème de réception des travaux par le public non universitaire, fait d’autant plus dommageable que l’intérêt pour l’histoire et l’explicitation historique reste au fond important. Cela pose également un problème plus strictement scientifique de restitution des réalités passées et des effets de cet ordre d’écriture. Celui-ci est aussi un cadre de représentation du réel, avec sa perception implicite, certes pas toujours aussi figée, à propos du temps, des faits, des causes, du sérieux et du vraisemblable. Ce problème est vif lorsqu’on étudie par exemple des situations révolutionnaires où l’historicité de l’évènement, le foisonnement des situations, l’ouverture des possibles et les relations troublées entre les mots et les choses semblent en contradiction avec ces cadres du récit historien. De plus en plus d’articles et d’ouvrages évoquent ce contraste, en appellent en conclusion à la mobilisation d’une autre forme narrative pour rendre compte et donc analyser convenablement de tels moments – Et puis rien.

« une écriture à plusieurs niveaux de référence, entremêlés, qui s’adressent aussi bien à l’historien, au philosophe, qu’au citoyen ou au lecteur passionné d’histoire »

La situation vaut pour bien d’autres thèmes, la révolution n’est qu’un exemple. Certes, il existe de grandes tentatives où la mise en récit est outil de compréhension. Il existe aussi de grandes écritures historiennes – celle de G. Duby et A. Corbin – où se mêlent clarté du propos, administration de la preuve, citation, travail de démonstration, approche poétique permettant de traduire les expériences disparues, et de procurer un plaisir de lecture. Bref, une écriture à plusieurs niveaux de référence, entremêlés, qui s’adressent aussi bien à l’historien, au philosophe, qu’au citoyen ou au lecteur passionné d’histoire. Plusieurs historiens y arrivent encore, et la bibliothèque, au fond du couloir, est vaste; mais reconnaissons que c’est là surtout un horizon d’attente.

Comment faire, alors? Quelques pistes, destinées autant au problème de la réception qu’à celui de l’analyse.  Il me semble par exemple que les historiens ne se sont pas assez emparés de l’image; non pas de l’image comme voie d’accès sympathique à un public nourri de télévision et d’Internet, mais bien de l’image, pour ce même public, comprise comme un type de narration, avec ses contraintes et ses opportunités spécifiques. Elle est alors sans doute adaptable aux exigences du travail historique et promettent probablement des mises en relation et des pistes d’analyse pertinentes. Le cinéma, avec le « regard caméra » d’A. de Baecque, mais aussi le documentaire ou la bande dessinée offrent sans doute de beaux territoires à explorer. Il existe bien sûr des précédents, et de plus en plus en BD par exemple. Toutefois, en la matière, je ne songe pas tant à de beaux « romans graphique », qui tendent à mimer les modes d’expositions savants, journalistiques ou littéraires, qu’à des genres plus anciens et stéréotypés en apparence, tels les comics américain : sériels, plus directs, moins soucieux d’exposition de soi, et moins chers. J’aime bien pour cela les séries d’Alan Moore (V pour Vendetta, Promethea, Watchmen) : elles montrent que l’on peut parfaitement combiner grand public, narration sophistiquée, ironie politique, mise en abyme du support médiatique et intelligence du discours. Certes, n’est pas Alan Moore qui veut, on le sait bien.

Autre possibilité, travailler les formes de mise en ordre du récit ou la matière même de l’écriture. Rien de nouveau là non plus, dira-t-on. Bon. Ça suffit ces rappels…. Oui, beaucoup a été étudié et proposé depuis le « retour du récit » des années 1980. Mais il reste beaucoup à faire. D’où ces quelques « rêves d’histoire », à la P. Artières, à partir de trois ouvrages :

  • Marelle, du même Cortazar. Le livre se caractérise par ses sauts entre chapitres et sa volonté de « désécrire » : c’est-à-dire, tel que je le comprends ici, de se débarrasser du poids des conventions littéraires : pour retrouver le « swing » de l’écriture; chercher une voie d’accès à la complexité de l’expérience du monde; rendre visible la « marelle » des existences, ces cases orientées de la terre vers le ciel qui guident nos actions quotidiennes. Soit, appliquée à l’histoire, une écriture fragmentée, collusive, articulant les registres de discours et les niveaux d’analyses, laissant une marge d’action au lecteur, et soucieuse à son tour de « désécrire » la marelle instituante des savoirs. Ce, sans rien perdre des exigences de la recherche.
  • Lanark, d’Alasdayr Gray, un des fondateurs de « l’école de Glasgow ». Le roman raconte les passages entre deux mondes, l’un trop réaliste, l’autre trop fictionnel, d’un jeune homme amnésique qui est en réalité un peintre en difficulté dans l’un et un héros dans l’autre. À partir de ces miroirs, l’ouvrage joue avec l’écriture romanesque : images en tête de chapitre, rencontre avec le créateur, foisonnement réaliste et débordement de l’imaginaire, jusqu’à un chapitre dévoilant dans les marges la part infinie des intertextes. Soit, cette fois, une écriture historienne qui serait plus ironique, mettant en relief les « cadres » du récit usuel (notes, citations, plan, organisation des tableaux, cartes, images, etc.), multipliant la mise en scène des intervenants – historiens, personnages historiques, démarches etc. – et permettant d’épouser formellement les réalités passés, que ce soit leurs part imaginaire ou matérielles, tout en les mettant à distance.
  • Le cut-up enfin, mis au point par Brion Gysin et William Burrough. Le terme décrit une pratique qui consiste à provoquer la rencontre fortuite de plusieurs textes, ciseaux en main. Elle répond à trois buts avoués (on reconnaîtra l’habitus de la règle des trois …) : 1°/ assurer l’irruption du hasard dans le travail d’écriture. 2°/ révéler l’ordre des mots, se libérer du langage et déconstruire le tissu d’informations qui enserre le monde 3°/  provoquer des espaces de créativité et de liberté littéraire. Pourquoi ne pas le tenter, à partir de sources et dans ce même but – par exemple à propos les situations « d’indicibles » ou les cas qui font l’objet d’une abondance de discours? Il y aurait à la fois un geste historien, un effet de lecture, des pistes d’interrogations stimulantes, une part d’humour et de mise à distance.

C’est un peu long, encore…  Mais voilà quelques des rêves d’histoire, entre la lettre, l’image et l’axolotl. Entre déconstruction et tissages alternatifs, jeu et sérieux. Sans doute peut-on « jouer sérieusement », avec de vrais effets de connaissance, d’interprétation et de réflexivité. Dans cette optique, ces « écarts » ne contredisent pas nécessairement la visée première de l’histoire ou les moyens qu’elle se donne; et ils montrent que les formes que l’histoire adopte aujourd’hui avec évidence ne sont pas neutres non plus. Alors, pourquoi pas?

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Billets originaux

Deluermoz, Quentin, 16 novembre 2013, « Ouvrir la porte, découvrir le lieu », Espaces réflexifs [Carnet de recherche], consulté le 6 juin 2018. http://reflexivites.hypotheses.org/5333

Deluermoz, Quentin, 27 novembre 2013, « La lettre et l’axolotl », Espaces réflexifs [Carnet de recherche], consulté le 6 juin 2018. http://reflexivites.hypotheses.org/5351

Crédit photographique : Ambystoma mexicanum par Ruben Undheim, licence CC-BY-SA

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