République centrafricaine

La République Centrafricaine, ou Centrafrique, est un pays d’Afrique centrale enclavé entre le Cameroun, le Tchad, le Soudan, le Soudan du Sud, la RDC et la République du Congo. Peuplé de 4 millions et demi d’habitants, sa capitale est Bangui et ses langues officielles sont le français et le sango. Ce pays compte néanmoins plus de quatre-vingts ethnies parlant chacune une langue différente. Partagé entre savanes et forêt équatoriale, la Centrafrique regorge de richesses naturelles telles que l’or, l’uranium et le pétrole.

Les premiers colons européens arrivèrent sur les lieux en 1884. Le territoire devint une colonie française en 1905 sous le nom d’Oubangui-Chari. Des entreprises commencèrent alors à exploiter les ressources du pays en ayant recours au travail forcé et en réprimant fortement les tentatives de fuite en brousse, principale forme de résistance du peuple.

L’Oubangui-Chari devint la République centrafricaine en 1958 et proclama son indépendance le 13 août 1960, peu après la mort du premier chef de l’État, Barthélemy Boganda. Ce dernier sera considéré comme le « père fondateur » de la nation, qu’il dota d’un drapeau, d’une devise et d’un hymne.

En 1965, le « coup d’État de la Saint-Sylvestre » plaça le militaire Jean-Bedel Bokassa au pouvoir, renversant ainsi le premier président centrafricain David Dacko. Bokassa s’autoproclama empereur sous le nom de Bokassa Ier et mit en place une politique très répressive dans tout le pays. En septembre 1979, « l’opération Barracuda », organisée par la France, permit de le renverser et de remettre David Dacko au pouvoir. Après un nouveau coup d’État en 1981, un régime militaire fut instauré jusqu’en 1993. Cette année-là, de premières élections multipartites eurent lieu sous l’influence d’un mouvement de démocratisation, portant au pouvoir Ange-Félix Patassé. Celui-ci sera toutefois renversé en 2003 par le général François Bozizé, conduisant le pays à une violente période de guerres civiles.

C’est après l’intervention de l’ONU et la signature d’un traité de cessez-le-feu en 2014 que des élections démocratiques purent enfin avoir lieu : au début de 2016, l’actuel président de la République centrafricaine, Faustin-Archange Touadéra, est élu avec 62,7% des voix au deuxième tour.

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