Guinée
La Guinée est une vaste étendue de 245 857 km2 km2 qui englobe quatre régions naturelles : la Moyenne-Guinée montagneuse, la Guinée maritime ou Basse-Guinée, la Haute-Guinée en savane et la Guinée Forestière. Ses 12 millions d’habitants sont répartis en quatre ethnies principales : les Peuls, les Malinkés, les Soussous (jalonkés) et les ethnies forestières. Les Peuls et les Malinkés comptent pour plus de 60 % de la population totale. Il existe trois croyances principales : la religion musulmane pratiquée par plus de 90 % des habitants, le catholicisme et l’animisme. La capitale du pays est Conakry.
Avant l’ère coloniale, le royaume du Manding de Soundiata Keïta occupait la Haute Guinée. La confédération du Fouta-Djalon, un État théocratique féodal situé en Moyenne Guinée, était subdivisée en neuf provinces (diwe) placées sous l’autorité d’un Almamy (imam). La Guinée fut conquise après une farouche guerre. Alpha Yaya Diallo, Roi de Labé, fut déporté au Dahomey (actuel Bénin) puis mourut en 1912 en Mauritanie après une seconde déportation. Almamy Samory Touré, Roi du Wassoulou, tomba à Ndiolé (actuel Gabon) où il mourut en 1900. L’ère coloniale fut marquée par la mise en place du système français de gestion directe. Elle se termina en 1958 par l’éclatant vote du « non » de la Guinée face à la Communauté franco-africaine proposée par le Général de Gaulle. La Guinée indépendante fut par la suite dirigée par Ahmed Sékou Touré qui instaura un régime autoritaire inspiré du communisme. Ce régime mourut avec son leader en 1984. Depuis, plusieurs gouvernements se sont succédé au fil des coups d’État et d’élections influencées par l’appartenance ethnique.
Aujourd’hui, la situation générale de la Guinée comporte une lapidation systématisée des biens communs et un combat continu de l’individu pour le gain par tous les moyens. Sous une poussée démographique galopante, l’urbanisation anarchique surpasse les rares aménagements planifiés. L’économie ne décolle toujours pas en dépit des richesses naturelles nombreuses et d’un climat avantageux. Les ethnies ne se reconnaissent plus les unes dans les autres en dépit d’un brassage de longue date. La quiétude ne vient pas malgré l’absence de guerre. Comment amorcer l’envol du développement économique et social?
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