Burundi
Le Burundi est un pays enclavé d’Afrique de l’Est ayant comme pays frontaliers la République démocratique du Congo, le Rwanda et la Tanzanie. Il possède un grand rivage sur le lac Tanganyika. Avec une population de 11 millions d’habitants, le Burundi compte 18 provinces et 119 communes. Sa capitale, Bujumbura, est la ville la plus peuplée. Les langues officielles du Burundi sont le kirundi et le français, auxquelles s’ajoutent le kiswahili et l’anglais.
Depuis 1903, le Burundi faisait partie de l’Afrique orientale allemande. Après la Première Guerre mondiale, le pays tomba dans le giron belge qui s’appuyait sur l’aristocratie tutsie. L’indépendance du pays fut proclamée le 1er juillet 1962. Le roi Mwambutsa IV établit alors un régime de monarchie constitutionnelle qui fut aboli en 1966. Des conflits récurrents et meurtriers opposèrent Tutsis et Hutus en 1965, 1972, 1988 et pendant les années 90. En 2000, l’accord d’Arusha marqua le premier pas vers la paix civile et conduisit à une nouvelle constitution, toujours en vigueur. Néanmoins, le président Pierre Nkurunziza, élu en 2005 et réélu en 2010, entra en 2015 dans un troisième mandat transgressant les accords d’Arusha et replongeant ainsi le pays dans une crise violente.
De nos jours, de nombreux Burundais vivent en exil, notamment au Rwanda. Au pays de Nkurunziza, la conjoncture politique a fortement compromis la sécurité des citoyens. L’exercice autoritaire du pouvoir a conduit les autorités à réprimer violemment toute velléité démocratique, se servant souvent des imbonerakure, sorte de milices du parti majoritaire inféodé au pouvoir, pour semer la terreur à Bujumbura. La communauté internationale condamne le système politique burundais et réclame une structure plus démocratique, ainsi qu’une meilleure gouvernance. C’est à ce titre que l’Union Européenne a appliqué des sanctions contre le régime burundais, dénonçant une violation récurrente des droits de l’homme.
Pays essentiellement agricole, le Burundi accuse un grand retard sur les infrastructures, l’éducation et la santé publique. La corruption, l’impunité, la pauvreté, la famine et l’instabilité politique sont des éléments qui y minent la paix et la sécurité, d’où la fuite des citoyens vers les pays voisins.
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