16 Honneur à Jean-Marie Tremblay : fondateur des Classiques des sciences sociales

Yao Assogba

Lorsqu’au début des années 1990, le sociologue Jean-Marie Tremblay m’a demandé de mettre mes livres, articles scientifiques, cahiers de recherche et articles de journaux, sur le site de la bibliothèque numérique Les Classiques des sciences sociales, j’ai accepté spontanément. Pourquoi? Tout simplement parce qu’en tant que sociologue de l’éducation, je suis pour la démocratisation du savoir.

Par ailleurs, je me suis demandé s’il savait ce que la création d’une telle bibliothèque représentait en termes d’heures de travail, de persévérance et d’assiduité. À voir les résultats probants, 25 ans plus tard, je peux dire, sans exagération ni complaisance, que monsieur Tremblay a réalisé une œuvre non seulement de moine, mais également de titan.

C’est sans hésitation que je lui offre mes vives félicitations et lui exprime toute mon admiration pour son bénévolat qu’il a mis au service de la diffusion gratuite du savoir dans le monde francophone.

À l’occasion de nos communications téléphoniques, il lui est arrivé de me dire que sa fidèle et persévérante collaboratrice n’était nulle autre que sa chère fille Émilie Tremblay. Je voudrais également la remercier.

L’un des grands mérites des Classiques des sciences sociales réside dans le fait que cette bibliothèque numérique a permis aux chercheurs, professeurs et étudiants africains d’avoir facilement accès aux ouvrages qu’autrement ils n’auraient pas pu. En effet, mes missions d’enseignement m’ont permis de constater que la plupart des universités des pays d’Afrique francophones sont dépourvues de bibliothèques. La conséquence est évidente : l’inaccessibilité aux livres, aux revues et aux magazines.

Or la bibliothèque numérique Les Classiques des sciences sociales leur offre la possibilité de les télécharger gratuitement. Ce constat sur le terrain n’est pas la seule indication de la démocratisation du savoir de ce site. Les nombreuses demandes de direction de thèses que j’ai reçues, au cours des 25 dernières années, de la part d’universitaires d’Afrique francophone en témoignent également.

Faisant partie du Forum des intellectuels africains de la diaspora qui œuvrent pour le renforcement de la capacité de l’enseignement et de la recherche des universités de leurs pays d’origine, je ne puis que témoigner toute ma reconnaissance à monsieur Jean-Marie Tremblay.

 

À son œuvre novatrice, je souhaite une longue vie.

À son auteur je dis, comme les Romains le disent, Vive Valque. Vivez et portez-vous bien!

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