29 Dominique Voynet (1958-), France

Francis Lefebvre

Dominique Voynet

Une politicienne, une écologiste, une mère au cœur des affaires environnementales et sociales françaises. Une femme de tête qui n’oblique pas devant l’opposition et qui demeure fidèle à ses valeurs d’honnêteté, d’éducation citoyenne et de protection de la nature quoi qu’il en coûte. Une lutte continuelle afin de faire de la France un pays plus vivant, plus responsable et certainement plus vert en motivant le changement politique et personnel. Portrait d’une militante et écologiste française devenue politicienne.

Jeunesse et militantisme

Dominique Voynet est née le 4 novembre 1958 à Montbéliard dans le département du Doubs en France. Aînée d’une famille de cinq enfants et fille de parents enseignants, la jeune politicienne en devenir prit rapidement la piqûre de l’engagement social. À douze ans, au collège, elle fonda le Club tiers-monde, un mouvement d’entraide qui visait à sensibiliser ses pairs aux injustices sociales que subissaient les habitants des pays défavorisés. Dès le collège, elle s’intéressa aussi à l’écologie et à la protection de la nature. Malgré son jeune âge, rien ne semblait pouvoir arrêter les convictions de cette jeune femme décidée à faire changer les choses.

Son implication dans le militantisme débuta de façon plus marquée dès la fin de ses études secondaires à 16 ans. Parallèlement à ses études de médecine, elle s’impliqua sur plusieurs fronts qui allaient de l’écologie aux injustices sociales en passant par les syndicats.

Dès 1981, elle joignit l’Association belfontaine de protection de la nature. Ses actions militantes écologistes consistaient en des manifestations pacifiques à l’encontre de l’établissement et de l’exploitation des centrales nucléaires de Fessenheim et de Creys-Malville. Dans la même association, elle milita aussi contre la déforestation des Vosges. Au delà de son engagement pour l’écologie, elle lutta contre les injustices sociales en s’impliquant avec Amnistie internationale et elle se syndiqua auprès de la Confédération française démocratique du travail (CFDT) dans le cadre de ses activités d’infirmière de nuit. Pour défendre ses idéaux moraux et ses causes tout en les partageant avec le public, elle anima une radio libre (Radio Ondes Rouges), participa au collectif Saône vivante – Doubs vivant et devint animatrice d’écologie à Besançon. Dans le but de poursuivre ses engagements écologistes et pacifiques, elle adhèra au Front de lutte antimilitariste (FLAM) et aux Amis de la Terre, une association écologiste d’envergure qui trempait aussi dans la politique. Une choses est sûre, Dominique Voynet fut prompte à s’engager et à faire valoir ses opinions et ses valeurs écologistes et pacifistes qui passaient par un fort intérêt pour la justice sociale.

Arrivée en politique

En 1984, à Clichy, Dominique Voynet prit part à la fondation du parti Les Verts qui est né de la fusion entre le Parti écologiste et la Confédération écologiste. Le parti n’avait alors aucune allégeance politique envers la droite ou la gauche. L’année suivante, elle devint médecin anesthésiste et fut élue chef des Verts de Besançon. Plus le temps passait, plus la jeune politicienne prenait de l’importance au sein du parti.

En 1988, elle accepta un poste de médecin anesthésiste à Dole dans le Jura. Dès mars 1989, elle se lança dans les élections municipales de la ville, se présentant contre Gilbert Barbier. Elle fut défaite. Loin de se laisser abattre par cette situation, elle devint conseillère municipale à Dole où elle lutta farouchement contre le projet Grand Canal Rhin-Rhône devant s’établir dans le département du Doubs. La même année, elle devint secrétaire générale des Verts au Parlement européen. Avec ce double mandat, il lui aurait été difficile de continuer d’exercer la médecine qu’elle quitta définitivement cette année-là.

Ascension politique

En décembre 1991, Dominique Voynet devint porte-parole nationale des Verts, l’obligeant à céder sa place en tant que secrétaire générale au Parlement européen. En tant que quatrième porte-parole du parti, elle fut invitée à représenter celui-ci à la télévision, à la radio et dans les journaux, ce qu’elle fit avec une assurance et une confiance en ses moyens qui lui étaient propres. La jeune porte-parole de 33 ans savait que rien n’était acquis sans travail et elle s’efforça de le prouver en redorant l’image, émission après émission, du parti Les Verts. En 1992, elle fut élue au poste de conseillère régionale de Franche-Comté, en plus de son rôle de porte-parole nationale.

À ce moment, elle se bâtit une réputation de lutteuse dans la scène politique et au sein de son parti. Avec les médias, sa voix portait plus loin qu’auparavant et elle pouvait signaler les véritables problèmes fondamentaux qui guidaient ses pas de militante depuis sa tendre jeunesse. Elle récolta au passage l’appui de citoyens et celui de plusieurs membre du parti qu’elle représentait. Sur la scène locale, elle secoua la torpeur des débats politiques avec sa confiance et sa poigne habituelle durant l’année 1992. À l’époque, Dominique se teignait en blonde, dit-elle, pour « ne pas trop se prendre au sérieux » au travers de ces messieurs poivre et sel que l’expérience politique avait fatigués (Leclercq, 1993). Elle apportait un vent de fraîcheur qui avait sans doute beaucoup à voir avec la verdure de ses idées.

Sa cote de popularité montante la mena à considérer la course à la présidence. Toutefois, elle devait encore obtenir ses lettres de noblesses au sein de son parti et des divers partis écologistes, ce qu’elle ne tarda pas à faire. En effet, Dominique Voynet proposait une ligne claire à son parti : les Verts-Pluriels. Ce mouvement visait à regrouper tous les écologistes sous un même pavillon de gauche. Des grands noms du parti tels Yves Cochet et Marie-Christine Blandin se joignirent à elle, ce qui eut un impact majeur sur les résultats de l’assemblée générale de Lille en novembre 1993 d’où elle sortit à la tête du parti Les Verts avec la majorité des voix favorables.

L’élection présidentielle de 1995

La Franc-comtoise avait les rênes du parti et jouissait d’un appui substantiel des électeurs. Elle quitta en 1994 son poste de conseillère régionale afin de se consacrer corps et âme à l’élection présidentielle de 1995. Cette tornade blonde ne s’en laissa pas imposer au premier tour, raflant 3,32% (plus d’un million de voix) des suffrages. Certes, cela était insuffisant pour passer au second tour, mais ces résultats montraient l’intérêt grandissant de l’écologie au sein du peuple français. Même si elle n’invita pas les supporteurs du parti Les Verts à voter pour le socialiste Lionel Jospin au second tour, elle proposa tout de même une association entre Les Verts et la gauche socialiste qui fut acceptée en novembre de cette même année. C’était la fin des Verts sans allégeance politique. Ils faisaient maintenant partie de la gauche que Dominique Voynet avait toujours encouragée. En 1997, la femme politique prit sa revanche sur ses défaites de 1989 et de 1993 aux élections législatives de la troisième circonscription du Jura face à Gilbert Barbier en devenant ministre de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement dans le gouvernement Jospin, à la suite de certains accords passés entre Les Verts et le Parti Socialiste.

Ministre de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement

Dominique Voynet fut la première ministre représentant des Verts à faire partie d’une équipe gouvernementale nationale en France. Ce fut l’occasion pour elle de passer de la parole aux actes en motivant le véritable changement politique. Elle prit son rôle rapidement au sérieux en faisant signer le Protocole de Kyoto à la France et en participant à une série de réunions des Nations unies visant à mettre en œuvre le texte historique signé en décembre 1997. Une des collaboratrices de Dominique Voynet se souvient de ce moment : « Elle est allée toute seule négocier le protocole de Kyoto sur le changement climatique » (Ecoiffier, 2014). La politicienne motivée par l’accord porte rapidement la cause au sommet de ses priorités de ministre. En 2000, lors de la sixième conférence du genre, Dominique Voynet, dirigeante de la délégation européenne, a tenu tête aux exigences américaines qui voulaient réduire les standards du protocole, ce qui aurait mené à un accord de moindre valeur environnementale. Tenir tête à une telle puissance peut sembler banale, mais c’est une grande preuve de ténacité, une jolie preuve que cette femme de caractère ne s’en laisse pas imposer, même à l’international.

Dans le cadre de ses fonctions, elle fit voter la loi d’orientation pour l’aménagement et le développement durable du territoire. Cette loi a pour but d’améliorer la démocratie participative et le développement plus durable et harmonieux des territoires français. Cette loi contribue aussi au développement du droit environnemental français. Toujours sous son autorité ministérielle, elle encouragea la diversification des transports en commun, les énergies renouvelables et l’agriculture biologique. Bien que quelques dossiers aient échappés à son contrôle, elle a toujours tout donné pour lutter contre les idéaux qui ne correspondaient pas aux siens.

Tristement, plusieurs de ces luttes se sont avérées vaines (le dossier des sans-papiers et la réforme de la politique de l’eau) ou alors les résultats furent mitigés (un type d’OGM est accepté en période probatoire sous son mandat et un moratoire est imposé sur les autres. Aussi, elle a signé une autorisation afin de mener des recherches expérimentales sur l’enfouissement de déchets nucléaires hautement actifs). Ceci a eu pour effet de rendre la politicienne vulnérable aux critiques des partisans écologistes qui n’hésitèrent pas à lui reprocher ouvertement son inaction ou son silence face à certaines situations. Il faut toutefois se rappeler que la situation de l’écologie était fort différente de celle que nous connaissons aujourd’hui. En effet, Dominique Voynet « […] a surtout essuyé les plâtres d’une écologie embryonnaire et minoritaire dans un gouvernement socialiste » (Ecoiffier, 2014). En d’autres termes, elle fut la première à détenir un pouvoir d’action réel (mais limité) et un désir de changements environnementaux ayant une visée responsable et durable dans l’appareil politique français.

Sa position de ministre lui permit de concrétiser certaines de ses luttes passées. Elle freina, entre autre, le projet Grand Canal avec l’aide du gouvernement Jospin. Fait intéressant, le projet est remis en chantier en 2015 en échange du démantèlement de la centrale nucléaire de Fessenheim qui était, rappelons-le, l’un des premiers combats de Dominique Voynet.

Elle démissionna de son poste le 10 juillet 2001 et devint secrétaire nationale des Verts. Ce titre l’amena à superviser les campagnes de 2002 des Verts dont celle de la présidentielle qui se soldera par un appui citoyen de plus de 5%, ce qui est une première pour Les Verts. En 2004, elle devint sénatrice de Seine-Saint-Denis, joignant Marie-Christine Blandin à titre de représentante des Verts à ce palier gouvernemental.

Candidate à l’élection présidentielle en 2007

En juillet 2006, une élection à l’intérieur du parti a lieu afin de déterminer qui représentera Les Verts à l’élection présidentielle de 2007. Dominique Voynet en sortit gagnante devant Yves Cochet par quelques voix seulement. Son programme politique comportait 50 propositions qui mettaient de l’avant, entre autres choses, l’importance d’une politique de la nature assumée et l’interdiction des essais et des cultures des OGM. Ce programme s’opposait à l’utilisation civile et militaire du nucléaire et prônait une généralisation de l’agriculture paysanne de qualité.

Son slogan de campagne en dit long sur son état d’esprit et ses propositions : « Choisir la révolution écologique ». Elle en appelait aux électeurs en disant : « Le 22 avril, ne votez pas inutile, votez pour vivre mieux » (Escorsac, 2007). Cette fois, il n’y eut pas de demi-mesure. La politicienne n’acceptait plus les compromis qui avaient mis son image à mal lors de son passage dans le gouvernement Jospin. Elle s’assura donc de ne pas commettre les mêmes erreurs deux fois et resta fidèle à ses valeurs, à sa personnalité, à ses idées et à son discours qui se voulait pédagogique plutôt que démagogique. Malheureusement, sa position inflexible et une division au sein des partis de gauche amenèrent une baisse de sa popularité et, par le fait même, des intentions de vote. Elle récolte malgré tout 1,57% des suffrages (plus de 575 000 voix).

Son directeur de campagne, Claude Taleb, se remémore la campagne de 2007 et commente : «On savait que le vote utile allait nous faire mal, mais on fait l’erreur de croire que la gauche allait gagner » (Ecoiffier, 2014). Sa campagne fut pourtant forte en discours inspirés et pertinents, mais l’attention médiatique était orientée ailleurs, rendant la propagation de ses idées plus laborieuse.

Mairesse de Montreuil

En novembre 2007, elle annonça sa candidature en tant que mairesse de Montreuil aux élections municipales de 2008. Elle remporta une victoire après une lutte serrée et violente contre le maire sortant et son équipe, devenant ainsi l’une des rares femmes à être élue mairesse d’une ville française de plus de 100 000 habitants.

Durant son mandat, dit-elle en parlant de son équipe municipale, « nous avons fait bouger les lignes, et dans tous les domaines contribué à transformer Montreuil en profondeur » (Voynet, 2013). Ses actions et celle de son équipe ont permis la transformation écologique de certains quartiers, la lutte contre la violence faite aux femmes et contre l’homophobie et même l’amélioration du réseau de transports en commun. Le changement est palpable dans la ville de Montreuil où Dominique Voynet a : « […] innové socialement et écologiquement, de l’épicerie solidaire aux jardins partagés, et – convaincus que l’écologie n’a de sens que si elle est populaire, que si elle permet de faire reculer les injustices et les inégalités – engagé cette grande ville de banlieue dans la transition écologique » (Voynet, 2013).

Dans une lettre publiée sur son blog, elle explique pourquoi elle ne se représentera pas en tant que mairesse de la ville de Montreuil en 2014. Fidèle à ses convictions jusqu’à la toute fin, elle justifie son départ ainsi : « […] je mesure que, pour être réélue, je devrais me résoudre à des compromis, à des alliances, à des prises de position, qui bousculent mes valeurs et mes convictions et me conduiraient à ne plus me ressembler » (Voynet, 2013). Elle renchérit en écrivant : « Je refuse de « rendre coup pour coup », d’user du mensonge, de la calomnie et de l’insulte, tout comme je refuse l’intimidation physique et les menaces […] ». Elle raconte en entrevue au journal Libération qu’après tous ces combats et ces embûches, elle a « […] besoin de souffler » (Ecoiffier, 2014).

L’avenir aux nouvelles générations

Dominique Voynet est une femme de combat, une femme d’émotions et de valeurs qui transcendent chacune de ses actions. Elle a une vision claire et personnelle de la vie politique. Cette vision tient compte de l’importance de l’honnêteté, de l’acceptation des différences, de l’éducation citoyenne et de la simplification de la participation citoyenne aux processus de décision. Pour elle, chacun est responsable du changement au niveau personnel et les élus ont comme rôle d’encourager, de protéger et d’encadrer ces changements afin qu’ils soient durables. Pour ces changements, elle a lutté nuit et jour pendant trois décennies de vie politique, démontrant une résilience hors du commun et une motivation sans faille.

Souvent, elle s’engageait dans des combats perdus d’avance, mais elle ne baissa pas les bras face à la forte opposition. Or, la lutte devient lassante, peu importe la valeur des causes défendues et Dominique Voynet envisage son futur autrement. Elle confie à Mathieu Ecoiffier de Libération : « J’ai besoin de lire, de dormir, d’être amoureuse » (2014). La femme tendre de cœur, mais dure de caractère quitte la vie politique et laisse l’avenir aux nouvelles générations : « Je ne suis candidate à rien, je reste une militante, une observatrice avisée. C’est le moment de passer le flambeau à de nouvelles générations, à de nouveaux profils » (Faye, 2015). À 56 ans, Dominique Voynet rêve de plongée sous-marine et d’une retraite paisible dans sa maison de l’île de Groix où elle passera le plus clair de son temps dans des livres et d’où elle pourra observer ses deux filles grandir d’un œil attendri et fier.

Références

Ecoiffier, Mathieu (2014), « Voynet, fin d’une édile », Libération, 8 janvier.
http://www.liberation.fr/france/2014/01/08/voynet-fin-d-une-edile_971459 (consulté le 31/10/15)

Escorsac, Pierre (2007), « Dominique Voynet. Le réveil de l’anesthésiste », La dépêche, 3 avril.
http://www.ladepeche.fr/article/2007/04/03/368411-dominique-voynet-le-reveil-de-l-anesthesiste.html (consulté le 31/10/15)

Voynet, Dominique (2013), « Je ne suis pas candidate à ma réélection à la mairie de Montreuil », site internet officiel de Dominique Voynet, 25 novembre.
http://dominiquevoynet.eelv.fr/je-ne-suis-pas-candidate-a-ma-reelection-a-la-mairie-de-montreuil/ (consulté le 31/10/15)

Faye, Olivier (2015), « Il y a plus d’écologistes hors du EELV que dedans », Le Monde, 14 février 2015, p.11.

Leclercq, Florent (1993), « La vraie nature d’une écolo », L’express, 1er juillet.
http://www.lexpress.fr/informations/la-vraie-nature-d-une-ecolo_592699.html (consulté le 31/10/15)

Szac, Murielle (1998), Dominique Voynet une vraie nature, Paris : Plon, 270p.

Szac, Murielle et Philippe Baron (1999), « Voynet, au risque du pouvoir », prod. Iskra, La Sept, Arte et Vidéo de Poche, collection Paris Île-de-France, 61 min.

Références supplémentaires

S.a. (2013), « Dominique Voynet, une écologiste au « solide caractère » », Le  Figaro, 26 novembre.
http://www.lefigaro.fr/politique/2013/11/26/01002-20131126ARTFIG00365-dominique-voynet-une-ecologiste-au-solide-caractere.php (consulté le 31/10/15)

Chateauraynaud, Francis, Bonaventure Mve-Ondo et al. (2008), « Dominique Voynet », dans Programme du Colloque « 20 ans de la revue Hermès », 4 octobre.

Chailan, Philippe (2004), « Le bilan de Dominique Voynet et de son Ministère : de l’engluement complaisant au cynisme discret », Revue critique d’écologie politique.
http://ecorev.org/spip.php?article310 (consulté le 31/10/15)

Vieillard-Coffre, Sylvie (2001), « Les Verts et le pouvoir. Regards géopolitiques sur les  écologistes français : stratégies et représentation. », Hérodote, no 100, p. 120-150.

Page Wikipédia de Dominique Voynet :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Dominique_Voynet
(consulté le 31/10/15)

Page Wikipédia sur « Les Verts (France) » :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Verts_(France)
(consulté le 31/10/15)

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