5 Résilience socio-économique et dynamique de l’activité des Ngwazla en pays mafa
Élie Wouleo Kazla
Résumé
Dans la majeure partie des villes et villages de la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, les populations ont été envahies par les produits manufacturés. Cette invasion a porté un coup sévère à la production locale et poussé les Ngwazla (la caste inférieure) de la communauté mafa à une réorientation et à une modernisation de leur art afin d’être compétitifs et compétitives. De plus, l’insécurité ayant entraîné la fermeture des marchés périodiques va pousser bon nombre de Ngwazla vers les grandes villes où le métier connaît une mutation considérable. Le présent article souligne la problématique de l’adaptation et des mutations socio-économiques que connaissent les zones touchées par l’insécurité. Elle a pour objectif de mettre en relief les dynamiques globales et la résilience des Ngwazla–forgerons mafa dans leur activité ancestrale dans un contexte d’insécurité et de compétitivité commerciale moderne.
Mots-clés : forgeron, dynamique, résilience, économie, Mafa, Extrême-Nord
Abstract
In most towns and villages in the Far North region of Cameroon, the population has been invaded by manufactured goods. This invasion has dealt a severe blow to local production and pushed the Ngwazla (the lower caste) of the Mafa community to reorient and modernise their art in order to be competitive. In addition, the insecurity that has led to the closure of the periodic markets will push many Ngwazla to the big cities where the trade is undergoing considerable change. This article highlights the problems of adaptation and socio-economic change in areas affected by insecurity. It aims to highlight the overall dynamics and resilience of Ngwazla Mafa blacksmiths in their ancestral activity in a context of insecurity and modern commercial competitiveness.
Keywords: blacksmith, dynamics, resilience, economy, Mafa, Far North
Introduction
En pays mafa, l’essentiel de l’activité de la forge et de la poterie est détenu par les Ngwazla[1]. Ils fournissent des outils en fer à toutes les communautés, des utilitaires qui sont à la bourse de tou-te-s. Cette activité leur permet de lutter contre la précarité en offrant aux populations des articles à des prix abordables. La présence des produits manufacturés dans la région de l’Extrême-Nord en général et en pays mafa en particulier, ainsi que leur forte consommation par les populations, est source de problème pour la production locale. En effet, les produits manufacturés portent un sérieux coup aux productions locales et poussent les Ngwazla-forgerons à une reconversion professionnelle, voire à la modernisation de leurs activités traditionnelles. Dès lors, l’on est amené à s’interroger sur l’adaptation de ces forgerons dans le contexte de la crise socio-économique que traversent les zones touchées par l’insurrection Boko Haram. Cela revient ainsi à mettre en relief les dynamiques globales et leur résilience dans la pratique de cette activité traditionnelle en contexte d’insécurité et de compétitivité commerciale. Il est, par ailleurs, important de s’intéresser aux mécanismes de pérennisation de ce métier dans un environnement qui se modernise de plus en plus.
La dynamique sociale et la résilience des Ngwazla ont déjà été explorées dans d’autres travaux. Podlewiski (1965) a étudié le rôle du Ngwazla dans la civilisation mafa et leur dynamique démographique dans un contexte d’endogamie. Il s’est attardé particulièrement sur la répartition des tâches entre la caste supérieure appelée Vavi et la caste inférieure dénommée Ngwazla, et l’impact de l’endogamie sur le recul démographique des Ngwazla. Ses résultats ont le mérite de mettre en évidence une probable disparition de la division fondamentale entre les deux castes de la société mafa au profit d’une communauté unie. Dans le même ordre d’idées, Guimaye (2018) aborde la problématique des Ngwazla sous le prisme des dynamiques sociales. Dans ses travaux, elle interroge l’évolution des rapports entre les Ngwazla et les Vavi qui se caractérisent par la disparition progressive de l’endogamie au profit d’une dilution progressive des deux groupes que compte la société mafa. Tchived (2016), quant à lui, met en évidence le quotidien d’un couple (Ngwazla et une Vavi) ayant bravé les interdits de la tradition. Dans cette étude, un accent est mis sur le quotidien du couple et le regard marginal qui pèse sur celui-ci malgré leur exil dans la ville de Maroua.
La particularité de notre contribution, par rapport aux travaux antérieurs, réside dans le fait qu’elle souhaite questionner, dans une perspective dynamique, l’évolution de l’activité de la forge pratiquée par les Ngwazla, la résilience de cette communauté face aux grands changements en cours et l’impact de l’insécurité sur ces activités en pays mafa. Pour atteindre nos objectifs, nous commencerons par une présentation du contexte d’étude. Nous nous pencherons ensuite sur la fabrication des utilitaires traditionnels et nous parlerons de résilience socioprofessionnelle en zone rurale. Enfin, nous mettrons en évidence les dynamiques globales des Ngwazla et de leurs activités à la lumière de l’anthropologie dynamique de Gérard Balandier (1971).
Ngwazla et activité de la forge dans la société mafa : entre utilitaire et résilience
La forge est une activité essentielle pour la communauté mafa dans la mesure où elle apporte au quotidien de cette société des utilitaires. Cette activité, essentiellement concurrencée par les produits manufacturés sortis des usines chinoises, oblige les Ngwazla à repenser leur savoir traditionnel à la lumière des outils issus de la forge moderne. Dans cette partie, nous mettrons en relief les utilitaires de la forge mafa et la résilience des Ngwazla–forgerons après avoir souligné le contexte et notre méthodologie de recherche
Contexte et méthodologie de recherche
Une partie de nos enquêtes de terrain sur la caste des Ngwazla a été menée en pays mafa, précisément dans la zone de Djinglia, un village de l’arrondissement de Koza. La seconde partie de nos données, quant à elle, a été collectée dans la ville de Maroua auprès d’une coopérative de forgerons mafa basée au lieu-dit Kossewa Béhi[2]. En pays mafa, nous avons suivi le forgeron Zayadai et observé toutes ses activités et interactions avec certains-e-s membres de sa communauté. À Maroua, nous avons suivi Sali Sia, un Ngwazla immigré et sédentarisé dans la ville. Nous avons également eu recours à l’observation directe, aux entretiens, à l’usage d’une caméra et d’un appareil photographique. On a pu observer Zayadai dans ses activités et toucher du doigt les difficultés liées à la pratique de la forge de nos jours, tant dans la fabrication des articles que dans leur commercialisation. Les informations collectées autour de ce personnage nous ont permis de poser un examen détaillé de scènes de vie sociale d’un Ngwazla. Avec le forgeron Sali Sia, nous avons capté les mêmes scènes en plus des éléments qui nous renseignent sur la résilience de la caste des Ngwazla et les preuves matérielles du changement de leur métier.
L’analyse qualitative que nous adoptons ici s’appuie, comme il a été indiqué dans notre propos introductif, sur la théorie dynamique de Balandier (1971) pensée en pleine période décoloniale. Ce contexte a engendré de profondes mutations et favorisé l’émergence des théories relatives aux dynamiques sociales. Georges Balandier va ainsi, à la suite de ses pairs, orienter ses recherches vers les transformations engendrées par la colonisation au Gabon et au Congo. Pour lui, le changement n’est pas une donnée faisant partie de l’accidentel et du marginal. Il se trouve dans la nature même des sociétés. Il porte donc l’attention sur les effets des relations externes de l’environnement, sur les structures internes des sociétés. Dans cette recherche, les dynamiques sociales liées au Ngwazla et à son activité peuvent s’expliquer par deux types de facteurs. Les facteurs externes, marqués par l’influence des produits manufacturés et la crise sécuritaire, seraient l’une des causes des mutations que connaît l’activité de la caste des Ngwazla-forgerons. Les dynamiques « du dehors » ont, d’une part, poussé certains forgerons vers d’autres secteurs d’activité. Le cas de Zayadai, qui sera contraint à pratiquer une autre profession que celle qu’il occupait au sein de sa société, illustre les pressions externes que subissent implicitement cette communauté dans la société mafa. D’autre part, en considérant l’adaptation de Sali Sia, forgeron mafa installé dans la ville de Maroua, l’on peut dégager l’impact positif des forces extérieures. En effet, les facteurs exogènes stimulent l’innovation et poussent les forgerons à arrimer leurs créations à la modernité. Les situations internes, c’est-à-dire à l’intérieur même de la société mafa, peuvent être prises en compte dans la dynamique sociale de cette caste de Ngwazla-forgerons. Les interdits auxquels ils sont soumis contribuent aussi à l’exode vers d’autres zones. Ils sont donc contraints à s’adapter aux exigences urbaines dans la pratique de la forge. La forge traditionnelle va ainsi progresser vers une forge semi-moderne.
Ngwazla et utilitaires traditionnels
Les Ngwazla ne sont pas un groupe ethnique; ce sont des membres à part entière de la société mafa du Cameroun. On les retrouve dans chaque clan que compte cette ethnie. De nos jours, les Ngwazla se distinguent des autres par leur activité. L’appellation Ngwazla, bien que tirant ses origines des contes et faits relatifs à la manipulation des corps, comporte aussi un sens péjoratif. En effet, Ngwazla signifierait, selon certain-e-s de nos informateurs et informatrices, « impur-e-s »[3]. Cette impureté est due au fait que certains forgerons sont responsables des inhumations dans la société mafa. De ce fait, l’usage du terme Ngwazla, hors contexte, est une forme de stigmatisation. Toutefois, dans notre contexte d’étude, il lié à l’activité de la forge et ses différentes mutations socio-économiques.
Dans la société traditionnelle mafa, le Ngwazla est d’une importance notoire. Ses aptitudes techniques lui permettent d’être à la hauteur des besoins locaux en matière de transformation du fer et de fabrication d’autres outils artisanaux locaux. En effet, les forgerons sont aptes à fabriquer tous les objets du quotidien. Dans leur sphère d’activité, ils s’investissent notamment dans la fabrication des objets de guerre (les flèches, lances, haches, couteaux, boucliers, épées et arcs), des parures (bracelets pour jumeaux, couteau de jet utilisé pour danser), des équipements aratoires (la houe, la hache et la faucille géante) et des objets d’usage pratique ou artistique pour la cuisine.
Le forgeron, un modèle de résilience économique en zone rurale
La précarité et les différentes difficultés économiques que traversent certaines communautés villageoises en pays mafa ont trouvé une solution dans le gain découlant de la forge locale. En effet, les bénéfices des productions ngwazla, pour ce qui est de la transformation du fer, contribuent énormément à alléger la pauvreté villageoise. Les outils fabriqués par les Ngwazla sont accessibles à toutes les bourses. Ceci facilite la vie de la population en pays mafa et, dans une certaine mesure, celle des zones rurales du Mayo-Tsanaga tout entier. Depuis l’accalmie observée ces dernières années à la suite des incursions de Boko Haram, les produits ferrés qui abondaient jadis dans les marchés périodiques des villages mafa se sont vus peu à peu remplacer par les produits « made in China ».
La baisse de la demande des utilitaires traditionnels, jadis prisés, pousse les forgerons vers une diversification de métiers. Ces derniers, perçus comme une forme de résilience, sont en l’occurrence l’agriculture et l’élevage. La résilience, du point de vue économique, serait la capacité des Ngwazla à surmonter une situation en se forgeant une autre façon de faire et d’être, ceci au détriment des principes que leur imposent la culture et les traditions locales (Wouleo Kazla, 2019). La répartition des tâches dans la société mafa exige en effet que les Ngwazla soient forgeron et les Vavi des agriculteurs. Dans cette configuration, une interdépendance est de mise. Il est important de souligner que d’autres communautés de la région de l’Extrême-Nord du Cameroun disposent aussi des forgerons qui, au même titre que les Ngwazla, fournissent des utilitaires aux populations. Il suffit de se rendre au marché Kossewa Béhi dans la ville de Maroua pour faire le constat que l’activité est pratiquée par différentes communautés de l’Extrême-Nord.
La forge n’étant plus trop rentable à cause des difficultés liées au ravitaillement en métaux au Nigéria voisin du fait de la crise[4], le forgeron est contraint de se reconvertir en adoptant une activité de substitution telle que l’agriculture et l’élevage ou le commerce pour d’autres. Aujourd’hui, la plupart des Ngwazla que nous avons rencontré-e-s en pays mafa sont essentiellement des agriculteurs et agricultrices. D’autres font la forge sur commande et cela ne concerne très souvent que les outils à caractère usuel (les houes, les couteaux, les pelles et les faucilles, etc.). La pratique sporadique d’une activité est le signe qu’il s’opère d’importantes mutations sociales.
Dynamiques globales des Ngwazla et de leurs activités : cas des forgerons Zayadai et de Sali Sia
Nous explorons dans cette section les dynamiques socioprofessionnelles observées chez les Ngawala Zayadai et Sali Sia. Le parcours de ces deux protagonistes nous renseigne sur les changements qui s’opèrent dans la classe et les initiatives prises pour faire face aux difficultés de différents ordres.
Métier de forgeron et facteurs de précarité
La migration de certains Ngwazla vers les zones urbaines est loin d’être un échec. Leur mobilité laisse entrevoir une dynamique dans divers domaines face aux grands changements que connaît la société mafa à la suite des facteurs endogènes et exogènes. Pour d’aucuns, c’est la baisse de la demande en matière d’outils traditionnels au profit des utilitaires modernes qui est à l’origine de ces mobilités et de cette mutation du statut professionnel du Ngwazla. Pour d’autres, l’une des raisons serait les défis auxquels la vie les soumet en zone urbaine. C’est le cas de notre informateur Zayadai Jean, un forgeron rencontré dans le village Djinglia, aujourd’hui installé dans la ville de Garoua, et de Sali Sia, un Ngwazla installé à Maroua où il mène des activités de forge certes, mais inspirées des modèles modernes[5]. Ces deux personnes ont des parcours bien distincts, impulsés par différents facteurs socio-économiques et sécuritaires liés à la crise que traverse l’Extrême-Nord du Cameroun. Cette situation est provoquée par des déplacements massifs des populations et le ralentissement sensible de l’activité économique dans une région considérée comme la plus pauvre du pays, etc. (OFPRA[6], 2019).
Zayadai : de la forge au commerce
Zayadai, le personnage principal du film « Moi un Ngwazla » (Wouleo Kazla, 2019)[7], est un forgeron qui dessert le village Djinglia en produits de la forge depuis près de trois décennies. En dépit de son éducation occidentale qui lui a offert la possibilité de se défaire de son statut de Ngwazla, Zayadai n’a pas renié son identité. Il a parallèlement appris le métier de forgeron. Ainsi, à la mort de son père, il hérite du titre et du métier de ce dernier et rentre au village, en dépit des stéréotypes qui pèsent sur sa caste. De retour au village, il devient celui chez qui la communauté se ravitaille en produits divers : houes, couteaux, haches, charrues, bracelets, etc. L’importance de la demande le pousse à améliorer son offre de jour en jour.
Toutefois, les restrictions autour des marchés périodiques à la suite des attentats suicides perpétrés par Boko Haram ont considérablement renforcé la précarité rurale et mettre en péril les activités de Zayadai. Cette interdiction a affecté les marchés de Djinglia plaine et poussé le forgeron Zayadai Jean d’abord vers une autre activité (l’agriculture), ensuite à l’immigration. La ville de Garoua sera sa destination et la suite de ce long processus de résilience dont la cause lointaine serait l’insécurité, l’importation chinoise de certains utilitaires domestiques (couteaux, marmites, machettes, haches, etc.).
Sali Sia : de forgeron traditionnel à forgeron moderne
Réunis en coopérative de forgerons dans la ville de Maroua, Sali Sia est à l’initiative d’impressionnants outils et consommables urbains. Les cylindres de voiture, les plaquettes de filtre à moto, les antennes pour décodeur de télévision, etc. représentent l’infime partie des outils qu’il fabrique avec ses enfants. Ce dernier serait venu en ville il y a plusieurs années à la suite de la pauvreté grandissante et de la concurrence des produits manufacturés sur les marchés ruraux.
Les articles issus de la forge de Sia sont largement différents de ceux des milieux ruraux. Ils s’inscrivent dans la logique d’un besoin direct manifesté par les populations locales. Une nouvelle tendance a vu le jour à l’atelier de Sia, notamment en ce qui concerne la pratique de la mécano-soudure et de la menuiserie métallique. La fabrication des outils aratoires, des pièces de voiture et de motocyclette, les foyers améliorés et plusieurs autres articles, témoigne de la résilience du Ngwazla face à la crise sécuritaire que traverse le pays mafa. L’insécurité a donc énormément motivé cet exode et élargi les offres. En outre, il faut noter que la précarité de la vie, les multiples crises et la concurrence ont aussi poussé les Ngwazla-forgerons à la résilience. Pour réinventer leur métier, ils passent aujourd’hui par des stages de recyclage pour devenir des concepteurs de charrues et pièces de rechange.
Conclusion
Somme toute, il était question de déterminer et d’étudier les facteurs de mutation et de résilience économique des Ngwazla. Nous sommes parti du constat selon lequel la crise sécuritaire, d’une part, et la concurrence imposée par les produits « made in China », d’autre part, étaient à l’origine de la mutation du statut social et des activités menées par les Ngwazla-forgerons. L’analyse des données que nous avons recueillies nous a permis d’observer comment ils ont opéré leur processus de reconversion pour rester compétitifs, évoluer et s’arrimer à la modernité. Si la précarité pousse certains à abandonner leur activité de base au profit d’autres métiers, la plupart se recyclent pour répondre aux besoins du marché urbain. Cette dynamique est loin d’être l’apanage de cette communauté. Les forgerons kapsiki dans les monts Mandara et les Nymakala du Mali s’approprient également de nouvelles techniques de forge pour produire les copies d’utilitaires modernes.
Références
Balandier, G. (1971). Sens et puissance. PUF.
Guimaye, J. (2018). Les Ngwazla et Vavi chez les Mafa de l’Extrême-Nord Cameroun : identités et dynamiques socioculturelles [Master]. Université de Maroua.
OFPRA. (2019). Situation sécuritaire dans la région de l’Extrême-Nord. En ligne : https://www.ofpra.gouv.fr/libraries/pdf.js/web/viewer.html?file=/sites/default/files/ofpra_flora/1908_cam_situation_securitaire_extreme_nord.pdf
Podlewski, A.-M. (1965). Les forgerons Mafa : description et évolution d’un groupe endogame. ORSTOM. En ligne : https://core.ac.uk/download/pdf/39891728.pdf
Tchived, F. (2016). Forgeron et alliance matrimoniale chez les mafa : tradition et mutations [Mémoire]. Institut Supérieur du Sahel, Université de Maroua.
Wouleo Kazla, É. (2018). La forge Mafa : entre tradition et modernité [Documentaire]. Institut Supérieur du Sahel, Université de Maroua.
Wouleo Kazla, É. (2019). Moi, un Ngwazla [Documentaire]. Université de Maroua/Université de Tromsø.
Wouleo Kazla, É. (2019). La perception identité et la problématique de Statut du Ngwazla chez les Mafa [Master]. Université de Maroua.
- Ngwazla désigne la caste inférieure dans la société mafa. Les hommes de cette communauté sont généralement des forgerons. ↵
- C’est un marché situé dans l’arrondissement de Maroua 2e. Il est essentiellement réservé aux forgerons. ↵
- L’impureté viendrait de leur activité de croque-mort, mais de nos jours cette expression est un cliché, car même les hommes qui ne pratiquent pas l’enterrement chez les Ngwazla sont qualifiés d’impurs par la caste supérieure et les autres ethnies voisines. ↵
- La crise Boko Haram a engendré des restrictions de mouvements au niveau des frontières entre le Cameroun et le Nigéria. Celles-ci ont freiné les échanges commerciaux entre les deux pays. ↵
- Produits qui intéressent la demande locale : charrette, pièce de motocyclette, pièce pour antenne parabolique, etc. ↵
- Office français de protection des réfugiés et apatrides. ↵
- Bien vouloir suivre ce lien ou scanner le QR code à côté de l’image de la planche 1 pour voir le film : https://boap.uib.no/index.php/jaf/article/view/3501 ↵