3 Du dire vrai au dire juste. Libres propos sur l’« affûtage conceptuel » dans le discours scientifique

Léonie Métangmo-Tatou et Mohamadou Ousmanou

À Mary-Annick Morel

« Ici les données sont intuitivement assez parlantes, mais complexes à théoriser »

(Morel et Danon-Boileau, 2003, p. 235).

Introduction

L’écouteur d’un récit coopère à l’énonciation du « parleur patenté » dans la mesure où il ne demeure pas muet, mais au contraire « jalonne son écoute de productions sonores de nature et de degré d’élaboration variés (mm, oui, hmm, très bien, ah bon) »[1]. Les chercheurs et chercheuses notent, dans ces manifestations sonores de l’écouteur, des régularités non encore observées de manière systématique dans les recherches sur l’oral en français. Liées aux variations d’intensité du discours de la parleuse ou parleur principal·e, ces régularités apparaissent suffisamment frappantes et précises pour justifier une théorisation des productions sonores de l’écouteur du récit[2] dans la théorie de la grammaire de l’intonation (GI) de Mary-Annick Morel et Laurent Danon-Boileau (1998). Dès lors, il ne manque plus à cette entreprise de théorisation qu’une expression linguistique suffisamment pertinente pour rendre compte des traces du travail d’écoute active et conférer à l’écouteur une désignation qui rende compte de son statut réel au long de l’interaction : le ou la considérer comme un simple écouteur ne serait ni vrai ni juste. Consulté, Laurent Danon-Boileau suggère que soit exploité le sens principal de vicaire[3] (celui qui exerce en second les fonctions attachées à un office ecclésiastique). C’est ainsi que naît le concept de « locuteur vicariant ». L’adoption de celui de « vicariance » suivra.

Cette profonde solidarité entre le travail de théorisation et le travail de mise en signes (sémiotisation) a été relevée tant par des philosophes que par des scientifiques de toute obédience (Lavoisier, 1789; Bachelard, 1938; Auroux, 1989; Valette, 2010). Elles et ils reconnaissent ainsi l’importance de la langue dans la démarche du scientifique, aussi bien dans le cadre de la production de textes que de celui de la manipulation des concepts. Nous formulons l’hypothèse que cette manipulation, dans des circonstances empiriques dont le chercheur ou la chercheuse peut rendre compte, peut prendre la forme d’un affinement progressif de l’outillage théorique. C’est ce processus, indissociable de l’activité scientifique, que nous avons proposé de nommer provisoirement « affûtage conceptuel » (Métangmo-Tatou et Morel, 2004).

Notre réflexion s’articule en deux temps. Dans un premier temps, nous contextualiserons la recherche en en précisant la genèse. Dans un second temps, nous étudierons quelques stratégies sélectionnées par les utilisateurs et utilisatrices pour générer les outils terminologiques les mieux adaptés.

Contextualisation de la recherche

La genèse du concept d’affûtage conceptuel que nous proposons s’insère dans un questionnement épistémologique qui doit beaucoup à notre collaboration avec Mary-Annick Morel ainsi qu’à un enseignement d’épistémologie que nous avons dispensé à l’Université de Ngaoundéré. L’initiative du présent volume nous a permis d’approfondir les perspectives latentes de cette problématique globale.

Foisonnement du métalangage et quête du dire vrai

Notre intérêt pour les questions épistémologiques en général et pour la conceptualisation en particulier est aujourd’hui assez ancien. Pour la première autrice de ce texte, il date de 2001, époque d’un stage de recherche à l’université Paris 3 au sein de l’Équipe d’accueil 1483 – « Recherche sur le français contemporain », équipe dirigée à l’époque par Mary-Annick Morel. Ce fut le premier contact avec sa théorie de l’oral, baptisée du nom provocateur de « grammaire de l’intonation ». Cette théorie, fondée sur l’hypothèse de la coopération fonctionnelle entre le segmental (lexique et syntaxe) et le suprasegmental (prosodie), instituait l’intonation comme instrument central de son développement. Comment ne pas être fortement impressionné·e par la prodigieuse force de conceptualisation et de re-catégorisation, toujours en quête d’une formulation plus précise, plus élégante, et surtout plus en adéquation avec la réalité des faits? Cette démarche de conceptualisation était bien évidemment consubstantielle du projet d’élaboration théorique qui, sans être en rupture avec les théories antérieures (l’autrice et l’auteur, Mary-Annick Morel et Laurent Danon Boileau, s’inspirent explicitement d’Antoine Culioli et de Claire Blanche Benveniste), n’en développait pas moins des axes et des concepts complètement inédits (voir infra). Le dépouillement des comptes rendus de réunion (du Projet innovant Décoral d’Edgal Paul Magro notamment) faisait état, de façon récurrente, de « discussions » à propos du choix des concepts. C’est ce patient travail de mise en mots qui inspira l’idée de l’« affûtage conceptuel », idée qui fut, au demeurant, bien accueillie par l’équipe.

Le second auteur de cette contribution hérita de l’attraction de la première autrice pour la GI, l’actualisant de la plus belle des manières par la rédaction d’une thèse de doctorat PhD. Cette thèse s’intitule précisément La théorie de l’oral de Mary-Annick Morel : affûtage conceptuel et applicabilité aux débats télévisés camerounais (Mohamadou Ousmanou, 2018). Il faut dire que depuis le début des années 2000, les travaux du Ladyrus[4] de l’Université de Ngaoundéré ont quasiment tous intégré la dimension épistémologique de la recherche scientifique, les différent·e·s membres du laboratoire manifestant une attention particulière à la justesse des concepts, à leur capacité à rendre compte le plus précisément possible de la configuration de l’objet de connaissance auquel ils s’appliquent.

La révélation de Lavoisier

La mise en signes occupe une place centrale dans l’élaboration des théories scientifiques. Pourtant, Franck Neveu relève ce paradoxe : « les linguistes n’accordent pas suffisamment d’attention à la matérialité du discours scientifique […] s’intéressant de ce fait, ‘‘à la théorie plus qu’à la théorisation’’ » (2008, p. 172). Or la construction du sens, affirme-t-il à juste titre, relève nécessairement également de la construction du discours.

C’est précisément cette forte intrication que relevait déjà Lavoisier, l’un des fondateurs de la chimie moderne, dans l’introduction de son Traité élémentaire de chimie (1789). Nous le citons volontiers pour illustrer cette relation puissante. En introduisant son propos, Lavoisier relève subtilement, dans le style clair et méthodique qui lui est d’ordinairement reconnu, l’articulation essentielle entre le concept et l’élaboration de la science :

Et en effet, tandis que je croyais ne m’occuper que de nomenclature, tandis que je n’avais pour objet que de perfectionner le langage de la chimie, mon ouvrage s’est transformé insensiblement entre mes mains, sans qu’il m’ait été possible de m’en défendre, en un traité élémentaire de chimie.

L’impossibilité d’isoler la nomenclature de la science et la science de la nomenclature tient à ce que toute science physique est nécessairement formée de trois choses : la série des faits qui constituent la science; les idées qui les rappellent; les mots qui les expriment. [On] ne peut perfectionner le langage sans perfectionner la science, ni la science sans le langage, et que, quelque certains que fussent les faits, quelque justes que fussent les idées qu’ils auraient fait naître, ils ne transmettraient encore que des impressions fausses, si nous n’avions pas des expressions exactes pour les rendre (Lavoisier, 1789, p. 170).

Comment ces « expressions exactes » si essentielles au développement du discours scientifique se construisent-elles? Comment évoluent-elles tout au long de l’histoire des sciences et des hommes? En effet, quelle que soit la qualité de cette « expression exacte » obtenue au bout d’un délicat parcours de sémiotisation, quelle que soit la précision de ce concept (entendu comme une construction mentale), il pourra advenir que pour des raisons diverses, il devienne inopérant et ne rende plus compte des cas empiriques qu’il est censé couvrir. Ces raisons incluent notamment une modification des faits, voire de la manière d’appréhender ces faits. Il convient dès lors de procéder à un réajustement du concept afin de servir la quête de la vérité. Car le concept n’est pas rigide, mais est plutôt un outil dynamique, modulable, susceptible d’évoluer en fonction des besoins de description, certes, mais également en fonction des attentes anticipées du coénonciateur.

En somme, les chercheurs et les chercheuses font l’expérience, à un moment ou à un autre de leur carrière, de l’exigence heuristique sinon d’affiner un concept, de l’affûter en fonction des besoins de la théorisation du moins d’évaluer la pertinence de tel choix sémiotique. Nous ne pouvons qu’apprécier la justesse de cette affirmation supra de Lavoisier : « on ne peut perfectionner le langage sans perfectionner la science, ni la science sans le langage ».

Quelques modalités de l’affûtage conceptuel comme réponse à la quête du dire vrai

L’enjeu ici paraît évident : c’est la pertinence du matériau linguistique qui garantit pour une part non négligeable l’atteinte des objectifs fixés par le chercheur ou la chercheuse puisqu’il lui fournit l’outillage conceptuel nécessaire. Ce sont globalement les stratégies ordinaires de la néologie – création de nouveaux éléments lexicaux – que mobilise le processus d’affûtage afin de moduler, d’enrichir l’appareil conceptuel. Nous allons y retrouver les procédés classiques en français, mais aussi en anglais, et probablement dans toutes les langues dans lesquelles se dit communément la science. Dans le cadre de ce texte, nous focalisons notre attention sur quelques procédés formels parmi lesquels la métaphore occupe un rang non négligeable.

« Affûtage conceptuel » et « ajustement ». Deux métaphores au service du dire vrai

La littérature n’a pas, tant s’en faut, le monopole de l’expression métaphorique. Il nous semble que l’actualité des figures de rhétorique et leur repérage hors du champ littéraire, dans le discours scientifique par exemple, montre clairement que la métaphore « glisse d’une fonction ornementale à une fonction cognitive et d’une position marginale à une position centrale par rapport à la vérité et au concept » (Ducrot et Schaeffer, 1995, p. 583).

C’est ainsi que la recherche de l’« expression exacte » peut renvoyer dans notre esprit, par analogie, à l’aiguisage d’un outil émoussé par l’usage. D’où la métaphore de l’« affûtage conceptuel ». Cette intuition spontanée venait probablement d’une proximité sémantique latente entre concept et outil. Il fait dire que l’existence d’un sème virtuel commun à « concept » et à « outil » – leur vocation opératoire – encourage une association courante comme « outiller la pensée ». Signalons à ce propos que la version électronique du dictionnaire Le Robert donne comme glose, pour le verbe affûter, « aiguiser (un outil tranchant) en reconstituant le profil de coupe » ou encore, dans le dictionnaire en ligne du CNRTL[5] « Ajuster un outil tranchant au fût en bois qui le maintient dans la position la plus propre à le faire couper ».

Précisément, l’« ajustement » se trouve au centre de la théorie culiolienne, comme une démarche intersubjective s’instaurant entre l’énonciateur et son vis-à-vis. Les lexicographes proposent pour ce verbe, lequel appartient au départ au domaine de la technologie, le sens suivant : « rendre une chose juste, la mettre à la bonne dimension, la régler de manière à la faire correspondre aux normes de son fonctionnement ». L’examen de ces définitions nous montre que de l’action d’« ajuster » à celle d’« affûter », il n’y a qu’un pas. Pour nous, le concept « affûtage conceptuel » constituant un cas particulier de l’ajustement culiolien en ce sens qu’il réfère explicitement à la terminologie. D’autres ajustements pourraient être d’ordre discursif et non terminologique[6].

Au demeurant, les termes de l’hommage posthume d’une de ses disciples, Line Audin vient nous rassurer sur la compatibilité des deux opérations d’ajustement et d’affûtage : elle y évoque « quelques concepts, peu nombreux mais étonnamment puissants, qu’il n’a jamais abandonnés, sans cesse mis à l’épreuve, repris et affûtés »[7].

Signalons enfin que des recherches récentes nous ont fait découvrir la métaphore de l’« affûtage conceptuel » chez quelques autres auteur·e·s, avec des acceptions similaires. Un compte rendu de thèse paru en 2008 dans la Revue algérienne d’anthropologie et de science sociale[8] mentionne « l’affûtage des concepts » opéré par Omar Derras. Ailleurs, le sociologue Christian Thuderoz (2009) considère qu’il est utile d’engager un « travail d’affûtage conceptuel » afin de réguler l’emploi « inflationniste » du mot négociation qui, au fil du temps, a fini par désigner trop de comportements ou activités sociales fondamentalement différents : négocier un salaire, un virage ou l’avenir d’un enfant…

Le pragmatisme de l’enjeu est ici clairement exprimé : réguler l’emploi d’un vocable, élaguer au niveau de ses domaines d’emplois pour une précision et une efficacité accrues de l’expression. Nous considérons l’expression « boutique des sciences » comme une métaphore sur le plan formel. La recherche d’une adéquation renforcée aux contextes des pays du Sud a justifié son réaménagement par Florence Piron en « boutique des sciences et des savoirs ».

Quelques autres stratégies ordinaires de la néologie

D’autres procédés de créativité terminologique sont repérables dans le discours scientifique et rendent possible l’exercice cognitif de théorisation. L’exemple du concept « écologie » nous permet d’en évoquer quelques-uns.

Afin de produire des unités terminologiques nouvelles, nous pouvons agir sur le sens d’une forme déjà attestée par attribution d’une nouvelle interprétation. La « coénonciation » de Culioli diffère de celle de la Grammaire de l’intonation. L’on peut agir sur la configuration formelle d’unités existantes par divers procédés. Léonie Métangmo-Tatou (2003) avait proposé le syntagme néologique « linguistique du développement » afin de fédérer sous une même bannière les approches variées de la linguistique visant le développement humain et social[9]. Un autre procédé, la composition, a permis le néologisme « écologie », littéralement « science de l’habitat », à partir des mots grecs oikos et logos. Puis toute une série de termes : « écologue », « écologique », mais aussi « écologisme » comme courant de pensée, et « écologiste », en seront dérivés. On constate qu’il s’est produit une extension des problématiques écologiques d’un champ disciplinaire, celui de la biologie, à celui de la politique. Une telle translation est encore illustrable par l’adoption de « vicariance », issu lui de la physiologie[10], dans le champ de la linguistique (particulièrement dans la théorie de l’énonciation). Un dernier cas mérite d’être cité : dans le contexte innovant des œuvres hypermédias (CD-Roms, sites web, etc.) et en l’absence d’une terminologie propre, les spécialistes ont décidé de tirer parti des concepts élaborés dans l’univers voisin et du cinéma, caractérisé par une relative stabilisation des codes (Weissberg, 2002).

La catégorie de l’emprunt comporte un cas particulier, le xénisme, qui désigne des réalités et expériences propres à des sociétés particulières que les auteur·e·s vont utiliser telles que dans la langue d’origine. Nous en rencontrons – et employons – dans les travaux scientifiques sur l’Afrique : pulaaku (code moral peul), gourna (danse rituelle chez les Tupuri du Cameroun et leurs voisins du Tchad), mayo (du peul maayo : cours d’eau intermittent dans les régions sahéliennes), etc. Ils demeurent non traduits, mais souvent francisés du point de vue de leur orthographe. Il nous plaît de citer également le concept de « todji » (littéralement « évolution de la cité » en langue fon du Bénin), un néologisme récent désignant un porteur d’un projet de boutique des sciences. Concernant la création terminologique, le doute n’est plus permis : la plupart des langues humaines se sont enrichies tout au long de l’histoire et continuent de le faire en fonction des besoins de communication de leurs locuteurs, car la langue se caractérise par une surprenante plasticité lorsqu’il s’agit de dire juste et de nommer les nouvelles réalités de son environnement.

L’on remarquera une constante chez des chercheurs et chercheuses d’horizon divers engagé·e·s dans une démarche d’affûtage conceptuel : ils et elles consacrent dans leur argumentaire, une part non négligeable à l’explicitation des choix rhétoriques et terminologiques, du repérage de l’« orthonyme » (chez Pottier), preuve de la conscience aiguë qu’ils et elles ont de la profonde solidarité entre théorisation et sémiotisation et de l’importance qu’ils et elles se sentent tenu·e·s d’accorder au choix des outils conceptuels dans l’ensemble du processus heuristique. Le cadre des approches pragmatiques de la politesse linguistique rendrait probablement compte de cette contrainte assez largement ressentie à expliciter le concept proposé ou rejeté. Au-delà des choix de mise en signes et de leur justification explicite vis-à-vis d’un coénonciateur toujours présent et rarement complaisant, l’usage stratégique des marqueurs tels que « en quelque sorte », de même que la gestion des marques typo-orthographiques, le guillemetage notamment, est mis à contribution afin de négocier l’adhésion de notre coénonciateur à nos options.

Conclusion

Au terme de notre réflexion, nous retenons que le discours scientifique est indissociable du contexte sociohistorique et scientifique de son élaboration ainsi que des outils conceptuels forgés à cette fin. Nous avons montré que des modifications des faits ou de la manière d’appréhender ces faits interviennent et font paraître ces outils conceptuels plus ou moins opérants. De telles situations laissent le chercheur ou la chercheuse démuni·e dans sa volonté de nommer juste, sachant que – nous nous inspirons ici d’une idée de Gaston Bachelard – un phénomène de l’expérience sensible n’acquiert de signification scientifique que par rapport à l’opération de théorisation/sémiotisation qui permet d’en rendre compte.

Nous nous sommes proposé·e·s de penser la manière par laquelle une conceptualisation s’affine en autorisant, idéalement, un gain empirique dans la quête du dire vrai. Pour ce faire, après avoir contextualisé la recherche, nous nous sommes appuyé·e·s sur quelques cas particuliers relevés entre autres dans divers champs de l’étude des langues humaines. En présence du concept d’« ajustement » utilisé de façon récurrente par Antoine Culioli pour référer à l’ensemble des aménagements opérés sur l’expression linguistique en situation intersubjective, il nous a semblé utile de préciser le domaine d’emploi du concept d’ « affûtage conceptuel » : ce dernier ne prend en compte que la matérialité des outils terminologiques et s’inscrit donc par rapport au précédent dans un rapport d’inclusion et non de concurrence. C’est au prix d’ajustements rhétoriques et linguistiques successifs sur la matérialité du signe que sera maintenue la précision et re-construit le sens. En tout état de cause, l’on constatera, au-delà de la concomitance du travail de théorisation et de sémiotisation, une posture réflexive du chercheur ou de la chercheuse par rapport à l’ensemble du discours scientifique produit.

En dernière analyse, ces quelques éléments sont sous-tendus par tout un questionnement épistémologique relatif à la gestion de la terminologie scientifique, à l’innovation terminologique dans les langues africaines et d’une manière générale aux conditions de la mise en visibilité des savoirs en Afrique.

Références

Auroux, S. (1989). Histoire des idées linguistiques tome 1 : la naissance des métalangages en Orient et en Occident. Mardaga.

Bachelard, G. (1938). La Formation de l’esprit scientifique. Vrin.

Culioli, A. (1999). Pour une linguistique de l’énonciation tome 2 : Formalisation et opérations de repérage. Ophrys.

Ducrot, O., & Schaeffer, J.-M. (1995). Nouveau dictionnaire encyclopédique des sciences du langage. Seuil.

Lavergne, D. 2017. Vicariance. Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 6 juillet 2017. URL : http://www.universalis.fr/encyclopedie/vicariance/

Lavoisier, A. 1789. Discours préliminaire au Traité élémentaire de chimie. Cahiers pour l’analyse, 9, 170-177. En ligne : http://cahiers.kingston.ac.uk/pdf/cpa9.12.lavoisier.pdf

Métangmo-Tatou, L. (1999). Linguistique et développement : un défi à relever. Communication à la conférence internationale sur l’université et son environnement, Ngaoundéré 26-27 novembre 1999, Université de Ngaoundéré.

Métangmo-Tatou, L. 2003. La koïnè peule du Cameroun septentrional et les enjeux du développement. African Journal for applied Linguictics, 4, 119-138.

Métangmo-Tatou, L., & Morel, M.-A. (2004). Grammaire de l’intonation : une recension chronologique des textes fondateurs, de la théorie de Mary-Annick Morel – Paris 3, en vue d’une étude critique de la conceptualisation et de l’affûtage progressif de la terminologie, 1 vol. CD-ROM, Centre de linguistique française, Paris 3.

Métangmo-Tatou, L. (2008). La linguistique de développement : mise en place d’un nouveau paradigme en sciences du langage. Communication au séminaire à mi-parcours du projet co-piloté avec Henry Tourneux « Discours institutionnels sur le SIDA et impact sur la population cible (Nord Cameroun) » ANRS.

Métangmo-Tatou Léonie. 2019. Pour une linguistique du développement. Essai d’épistémologie sur l’émergence d’un nouveau paradigme en sciences du langage. Éditions science et bien commun.

Mohamadou Ousmanou. La théorie de l’oral de Mary-Annick Morel : affûtage conceptuel et applicabilité aux débats télévisés camerounais [Doctorat]. Université de Ngaoundéré.

Morel, M.-A., & Danon-Boileau, L. 1998. Grammaire de l’intonation. L’exemple du français. Ophrys.

Morel, M.-A., & Danon-Boileau, L. 2003. Le locuteur vicariant. In J. M. Merle (coord.), Le sujet, Faits de langues (p. 235-246). Gap, Ophrys.

Morel, M.-A., & Danon-Boileau, L. 2001. Les productions sonores de l’écouteur du récit : coopération ou subversion? Revue québécoise de linguistique, 29(1), 71-95.

Neveu, F. 2008. Réflexion sur la forme du discours linguistique. In Durand, J., Habert, B., & Laks, B. (éds.), Congrès Mondial de Linguistique Française (p. 1069-1082). Institut de Linguistique Française.

Thuderoz, C. 2009. Régimes et registres de négociation. Négociation, 2(12), 107-118.

Valette, M. 2010. Des textes au concept. Propositions pour une approche textuelle de la conceptualisation. In Sylvie Despres, Journées francophones d’Ingénierie des connaissances (p. 5-16), Nîmes. URL : https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00491037

Weissberg, J.-L. 2002. Journées d’études du séminaire « L’action sur l’image : pour l’élaboration d’un vocabulaire critique », 7 et 8 juin 2002, Université Paris 8 – Réseau de la Société française des Sciences de l’Information et de la Communication. URL : http://www.ciren.org/ciren/conferences/070602/index.html


  1. Sans compter le nombre d’interjections et de sons "paralinguistiques", comprenant les clics et servant à marquer l’agacement, l’approbation, le scepticisme, etc. en réaction aux propos de son interlocuteur.
  2. Titre d’une autre de leur publication (2001).
  3. Communication personnelle de Mary-Annick Morel, juin 2004.
  4. Langues, dynamiques & usages.
  5. Portail lexical du CNRTL (Centre national de ressources textuelles et lexicales). En ligne : http://www.cnrtl.fr/portail/
  6. Cf. le dictum et le modus (Ducros et Schaeffer, 1995, p. 697).
  7. http://www.lacauselitteraire.fr/les-concepts-ne-meurent-pas-eux-un-hommage-posthume-a-antoine-culioli-par-line-audin
  8. https://journals.openedition.org/insaniyat/2577
  9. L’idée a germé dans Métangmo-Tatou (1999), s’est affinée progressivement dans Métangmo-Tatou (2003 et 2008) avant de trouver une première stabilisation dans son ouvrage de 2019.
  10. Lavergne : « le vicariant tient – géographiquement – la place d’un autre. Plus exactement, il s’agit d’une espèce animale occupant la niche écologique dans laquelle, ailleurs, une autre espèce, voisine, parfois presque quasiment identique, est installée » (2007, en ligne).

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