23. Les facteurs associés à l’hésitation vaccinale contre la Covid-19 au Sénégal

Mouhamadou Faly Ba, Adama Faye, Valéry Ridde

Résumé

Une étude réalisée au Sénégal a utilisé une méthode mixte séquentielle explicative pour examiner les raisons de l’hésitation et du refus du vaccin contre la Covid-19. Les données quantitatives ont été collectées auprès de 607 personnes âgées de plus de 18 ans via une enquête téléphonique fin 2020, et les données qualitatives ont été obtenues via entretiens téléphoniques menés auprès de 30 personnes. Les résultats ont montré que 12,9% des personnes hésitaient et 32,8% refusaient de se faire vacciner. Les raisons de l’hésitation étaient liées au sexe, à l’habitation dans les grandes villes, à une attitude négative envers le vaccin, au doute quant à son efficacité, à l’influence des personnes importantes pour eux et au manque d’information des professionnel·le·s de santé. Les raisons du refus étaient similaires, mais avec l’ajout de la crainte que le vaccin puisse nuire à leur santé. Cette recherche[1] met en évidence la nécessité d’une approche proactive pour encourager la confiance dans les vaccins et lutter contre la désinformation.

Mots-clés : Covid-19, Sénégal, hésitation vaccinale

Introduction

La maladie à coronavirus 2019 (Covid-19) reste un problème majeur de santé publique. Bien que de nombreux efforts aient été consacrés à la mise en œuvre de stratégies de contrôle, notamment les interdictions de voyager, l’isolement des cas confirmés et des contacts, la distanciation sociale et les mesures d’hygiène, la transmission du virus est susceptible de rebondir lorsque ces stratégies sont levées (Rutten et al. 2021). Parmi les multiples stratégies possibles, l’un des moyens pour contrôler cette pandémie est la vaccination. L’obtention de résultats efficaces de la vaccination ne repose pas uniquement sur l’accessibilité, qui reste un défi majeur en Afrique, mais dépend également de l’acceptation et de la volonté de la population à se faire vacciner. Ainsi, l’un des obstacles majeurs pour atteindre une couverture vaccinale élevée est l’hésitation vaccinale (Soares et al. 2021). Au-delà des débats très anciens sur le concept et sa portée, cette dernière est définie par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) comme le retard dans l’acceptation ou le refus de la vaccination malgré la disponibilité des services de vaccination (MacDonald et SAGE Working Group on Vaccine Hesitancy 2015).

Une méta-analyse a montré que la proportion des individus déclarant qu’ils refuseraient un vaccin de la Covid-19 était de 14,3% et la proportion déclarant être incertaine était de 22,1% (Robinson et al. 2021). Cette dernière a montré aussi qu’au fil du temps, les intentions de vaccination ont diminué alors que les refus ont augmenté (Robinson et al. 2021). Plusieurs facteurs peuvent influencer l’acceptation ou le refus du vaccin (statut professionnel, politique, sexe, âge, éducation, revenu, etc.). De plus, la nouveauté de la maladie, les inquiétudes concernant la sécurité et l’efficacité du vaccin et la méfiance à l’égard des gouvernements ont généré une proportion importante de personnes indiquant une réticence à se faire vacciner contre la Covid-19 (Troiano et Nardi 2021).

Le Sénégal a lancé sa campagne de vaccination contre la Covid-19 le 23 février 2021. Depuis lors, la couverture est très loin de l’objectif fixé par les autorités qui était d’assurer la vaccination d’au moins 20% de la population générale avant juin 2021 (Ministère de la Santé et de l’Action Sociale 2021). Dans le même temps, le virus continue de se propager. L’une des composantes importantes de ce défi, malgré sa nature multiforme, est l’hésitation et le refus vaccinal. Ainsi, l’évaluation de sa portée et de son ampleur s’avère nécessaire pour orienter les interventions visant à construire et à maintenir des réponses pour faire face à cette épidémie. Cette étude vise à évaluer et à identifier les facteurs associés à l’hésitation au vaccin Covid-19 au Sénégal.

Méthode

Il s’agit d’un devis en méthodes mixtes séquentiel explicatif où les données qualitatives doivent aider à comprendre les résultats de l’analyse des données quantitatives précédemment collectées. Les données quantitatives ont été collectées du 24 décembre 2020 au 16 janvier 2021, avant la campagne vaccinale, et les données qualitatives du 19 février au 30 mars 2021, durant la campagne vaccinale.

La population d’étude était constituée de personnes âgées de 18 ans et plus dans la population générale disposant d’un numéro de téléphone portable. En juin 2020, nous avons réalisé une première enquête téléphonique au niveau national auprès de 813 personnes pour mesurer l’acceptabilité sociale des mesures gouvernementales de lutte contre le Covid-19 (Ridde et al. 2020). L’étude a utilisé une stratégie d’échantillonnage par quotas marginaux. Pour avoir un échantillon représentatif de la population, une stratification selon le poids de la population par région, par sexe et par tranche d’âge a été effectuée. Sur la base de cette première enquête, qui ne concernait pas les aspects vaccinaux, nous avons organisé une seconde enquête auprès de ces mêmes personnes. La taille finale de l’échantillon quantitatif était de 607 personnes.

L’échantillon qualitatif est composé de 30 individus sélectionnés parmi ceux ayant déclaré hésiter (n = 15) ou refuser (n = 15) de se faire vacciner, nichés au sein de l’échantillon quantitatif final (n = 607) (Tableau 1).

L’outil de collecte des données quantitatives était un questionnaire structuré et fermé. La collecte a été effectuée par cinq enquêtrices. L’enquête se faisait par appel téléphonique.

L’intention de se faire vacciner, la variable dépendante, a été mesurée avec une échelle de Likert à 5 points (tout à fait d’accord = 5; pas du tout du d’accord = 1) et a été transformée en variable à 3 modalités :

  • Tout à fait d’accord et d’accord = intention de se faire vacciner;

  • Ni en désaccord ni d’accord = hésitation à se faire vacciner;

  • Pas d’accord et pas du tout d’accord = refus de se faire vacciner.

Les variables indépendantes collectées dans l’enquête quantitative ont été conceptualisées conformément au modèle de l’hésitation vaccinale de l’OMS (MacDonald et SAGE Working Group on Vaccine Hesitancy 2015).

L’enquête qualitative a été guidée par les résultats des analyses quantitatives en cherchant à comprendre plus en profondeur les raisons de l’hésitation ou du refus vaccinal. Grâce à un guide ouvert, des entretiens individuels d’une durée moyenne de 30 minutes ont été réalisés au téléphone.

Les analyses quantitatives ont été réalisées avec le logiciel R version 4.0.5. Les variables qualitatives ont été décrites par les effectifs et les pourcentages. Une régression logistique multinomiale a été utilisée dans l’analyse multivariée pour modéliser l’hésitation et le refus de se faire vacciner. Cette analyse multivariée a permis de déterminer des Odds Ratio ajustés (ORa) et les intervalles de confiance (IC) à 95% correspondants ont été estimés pour toutes les variables.

Pour les données qualitatives, les entretiens ont été intégralement retranscrits en français. Puis, une analyse manuelle du contenu a été effectuée. Selon la démarche en méthodes mixtes, les divergences et convergences ont été mises en exergue dans la présentation des résultats (Pluye et al. 2009). Des éléments explicatifs du refus ou de l’hésitation vaccinale, qui n’étaient pas pris en compte dans l’enquête quantitative, sont apparus dans l’enquête qualitative.

Résultats

Dans l’étude, 67,1% des individus étaient âgés de 25 à 59 ans. La proportion de répondant·e·s sans éducation était de 41,7%. Les personnes qui ont hésité ou refusé de se faire vacciner étaient respectivement 12,9% et 32,8% (Tableau 2).

Les résultats de l’analyse multivariée ont montré que les femmes (ORa = 2,49 [IC95% : 1,20-5,17]), les personnes vivant dans les grandes villes du Sénégal (ORa = 2,16 [IC95% : 1,04-4,48]), celles qui pensaient qu’il n’était pas important ou pas souhaitable de se faire vacciner (ORa = 2,72 [IC95% : 1,16-6,39]; ORa = 16,49 [IC95% : 6,72-40,59]), celles ayant déclaré que la vaccination ne les protégerait pas contre le virus (ORa = 20,10 [IC95% : 8,06-50,00]) et celles estimant que les personnes importantes pour elles pensaient qu’elles ne devraient pas être vaccinées contre la Covid-19 lorsque le vaccin serait disponible (ORa = 4,97 [IC95% : 2,34-10,50]) étaient plus susceptibles d’être réticentes à se faire vacciner.

Les personnes vivant dans les grandes villes du Sénégal (ORa = 2,03 [IC95% : 1,04-3,96]), les personnes pensant qu’il n’était pas souhaitable de se faire vacciner (ORa = 17,00 [IC95% : 7,42-39,00]), les personnes déclarant que se faire vacciner ne permettrait pas de se protéger contre le virus (ORa = 19,30 [IC95% : 8,49-44,00]), les personnes pensant que le vaccin pouvait mettre leur santé en danger (ORa = 5,00 [IC95% : 2,04-11,11]) et les personnes pensant que la plupart des personnes importantes pour elles penseraient qu’elles ne devraient pas être vaccinées contre la Covid-19 lorsque le vaccin serait disponible (ORa = 5,61 [IC95% : 2,83-11,10]) étaient plus susceptibles de refuser le vaccin.

L’analyse du contenu des entretiens permets en partie d’expliquer les résultats de l’enquête quantitative. En effet, la recherche qualitative indique qu’une mauvaise attitude à l’égard du vaccin contre la Covid-19 pourrait s’expliquer par des rumeurs : « J’hésite à cause des rumeurs entendues sur le vaccin; ça c’est le premier aspect, le deuxième aspect est que la durée pour sa création me laisse perplexe. » (Hésitation). Les individus ont parlé de la préoccupation de réduire la population africaine avec ce vaccin : « J’ai entendu dire que certains gens veulent porter préjudice à l’Afrique car ils constatent un taux de naissance très élevé dans la population. » (Refus). Sur une autre note, une personne a déclaré qu’il n’était pas conseillé de parler de la vaccination contre la Covid-19 en Afrique alors que l’épidémie avait un plus grand impact dans les pays du Nord : « Ils devraient commencer par eux d’abord. S’ils avaient fait cela jusqu’à ce qu’ils soient guéris, jusqu’à ce qu’ils soient stables, alors ils diraient qu’il y a encore la partie des Africains, j’aurais compris » (Refus).

Les personnes refusant le vaccin ont cité les effets indésirables de certains autres vaccins et les décès observés dans certains pays après le début de la campagne de vaccination Covid-19. « Moi j’ai vu sur France 2, dans leur journal de 20h, qu’en Norvège ils ont commencé à vacciner les personnes retraitées et la plupart de ceux qui se sont vaccinés sont décédés et c’est la télévision de France qui l’a montré. » (Refus). Cette situation installe un doute chez les enquêté·e·s qui adoptent un principe de précaution envers la vaccination : « Si jamais les gens qui se font vacciner restent 3 à 4 mois sans que rien ne les arrive ou qu’ils n’en tirent aucun effet indésirable, je me ferai vacciner » (Hésitation).

Pour certaines personnes interrogées, l’avis de leurs proches n’entraverait en rien leur décision : « Non si je dois me vacciner, je le ferai de plein gré mais pas sous l’influence de qui que ce soit » (Hésitation). Pour d’autres, l’avis des personnes qui ont une expertise dans ce domaine peut-être déterminant dans leur changement de comportement : « Pour moi, les médecins seulement peuvent nous influencer parce qu’ils le connaissent mieux que nous. Mais pour les autres, même s’ils ont une connaissance, pour moi, peut être ce qu’ils disent peut-être vrai, mais je fais plus confiance aux médecins, ils connaissent mieux le métier. » (Refus).

L’hésitation et le refus de se faire vacciner étaient quantitativement liés au fait que les agent·e·s de santé ne fournissaient pas les informations et le soutien appropriés et nécessaires pour la vaccination, ce que la recherche qualitative a confirmé : « J’hésite à me faire vacciner parce que je n’ai pas encore reçu une information pertinente sur le vaccin » (Hésitation). La communication proposée par le personnel de santé semblerait avoir une grande influence sur les comportements vaccinaux : « Il faudrait que l’État fasse une large communication à travers les médecins et non pas à travers les politiciens. Il faut que le personnel de santé se fasse vacciner et incite les populations à faire pareil. Pour moi c’est la meilleure des choses à faire. » (Refus). Cette communication par des professionnel·le·s de santé est très importante car elle va rassurer les populations et permettre une plus grande réussite des campagnes de vaccination : « Le jour où je serai rassurée, je me vaccinerai » (Hésitation). La qualité de l’information a aussi été mise en avant par les répondant·e·s, et la thèse du complot était très présent : « Avant-hier, on m’a montré quelqu’un qui travaille dans ce domaine expliquant que les vaccins envoyés en Afrique ne sont pas les meilleurs et qu’ils comportent des risques indésirables » (Refus). Certain·e·s sont même allé·e·s jusqu’à se demander si le vaccin reçu par les autorités étatiques était le même que celui qu’allaient prendre les populations : « Rien ne prouve que ce vaccin reçu par les autorités sanitaires et étatiques sont les mêmes vaccins utilisés pour les populations. » (Hésitation). Enfin, les répondant·e·s pensaient que d’éventuelles variantes pourraient compliquer la vaccination : « Ils ne vont pas avoir l’efficacité souhaité parce que le vaccin c’était pour le variant qui était ici en premier qu’on l’a conçu. Mais si un autre variant arrive ce vaccin ne pourra rien y faire parce que le virus a changé » (Hésitation).

Discussion

L’impact international de la Covid-19 sur la santé publique et l’économie a poussé les organisations privées et gouvernementales à travailler ensemble pour faire face à la pandémie. D’importants investissements ont été réalisés pour créer des vaccins contre la Covid-19. Néanmoins, l’hésitation envers le vaccin Covid-19 peut limiter les efforts mondiaux pour contrôler la pandémie et ses effets négatifs sur la santé et les aspects socio-économiques. Notre étude a montré que 12,9% des individus hésiteraient à se faire vacciner et 32,8% refuseraient le vaccin alors que ce dernier n’était pas encore disponible au Sénégal. Ces résultats sont similaires à une étude menée en Nouvelle-Zélande et à ceux d’une revue systématique et d’une méta-analyse incluant 13 pays (Prickett, Habibi, et Carr 2021; Robinson et al. 2021). Cependant, en comparaison à ces études menées aux USA, au Portugal et en Grande-Bretagne, la proportion de refus est plus élevée dans notre étude (Robinson et al. 2021; Sherman et al. 2021; Soares et al. 2021). Ce résultat est d’autant plus inquiétant que la revue systématique et la méta-analyse (Robinson et al. 2021) ont montré que les pourcentages d’hésitations et de refus vaccinaux augmentaient à mesure que la pandémie progressait. Cela pourrait être dû à la désinformation sur l’innocuité du vaccin et à la croyance en une immunité suffisante pour lutter contre la Covid-19 (Marzo et al. 2022). Les stratégies efficaces de lutte contre l’hésitation vaccinale nécessitent une compréhension des facteurs régionaux, culturels et économiques et une formation adaptée des professionnels de la santé (Simas et Larson 2021).

L’hésitation vaccinale était associée au genre dans notre étude au Sénégal. Ce résultat est similaire à celui de la Nouvelle-Zélande, d’Israël, de la Chine, du Royaume-Uni, des États-Unis, du Qatar et du Portugal (Prickett, Habibi, et Carr 2021; Al-Jayyousi et al. 2021). Ceci pourrait être expliqué par le fait que les femmes perçoivent un risque moins élevé de la maladie (Al-Jayyousi et al. 2021). La conclusion de cette étude selon laquelle les femmes sont plus susceptibles de montrer une hésitation à la vaccination est inquiétante car les femmes jouent un rôle central dans la vaccination des enfants.

Notre étude a montré que le fait d’hésiter ou de refuser la vaccination était très lié aux rumeurs circulant, notamment sur les réseaux sociaux, sur le vaccin, la Covid-19 et la durée de fabrication de ce dernier. Ces motifs étaient conformes aux conclusions de plusieurs études (Troiano et Nardi 2021; Okubo et al. 2021; Al-Jayyousi et al. 2021). Il n’est pas surprenant que l’on se concentre de plus en plus sur le rôle des médias et en particulier des médias sociaux dans la formation de l’opinion publique autour de la maladie Covid-19 et du vaccin (voir le chapitre Houngnihin). Les médias sociaux, de par leur communication instantanée et l’accès à un large public, lorsqu’ils sont associés à la capacité de s’exprimer de manière anonyme, offrent un immense potentiel de propagation d’informations non-vérifiées et non-contrôlées (Alabdulla et al. 2021). Les organisations de santé publique, les professionnel·le·s de la santé et les plateformes médiatiques devraient collaborer pour garantir l’exactitude des informations, proposer des programmes pour améliorer les niveaux de littératie en santé afin de permettre à la population cible de prendre une décision éclairée.

Le fait que les individus pensent que la vaccination n’aiderait pas à les protéger du virus était associé à l’hésitation et au refus de se faire vacciner. Aussi, les individus qui pensaient que le vaccin contre la Covid-19 pourrait mettre leur santé en danger avaient plus de risques de refuser le vaccin. Plusieurs études montrent en effet que des préoccupations concernant la sécurité et l’efficacité d’un vaccin apparaissent comme important dans l’intention vaccinale (Alabdulla et al. 2021; Troiano et Nardi 2021). Une communication efficace sur la sécurité et l’efficacité vaccinale, ainsi qu’une plus grande transparence sur le développement et la distribution des vaccins, y compris sur les aspects financiers, devraient être la pierre angulaire de toutes les stratégies visant à garantir des programmes de vaccination Covid-19 de masse équitables (Badur et al. 2020; McAteer, Yildirim et Chahroudi 2020; Lazarus et al. 2021).

L’hésitation et le refus de se faire vacciner étaient liés au fait que les individus pensaient que la plupart des gens importants pour eux penseraient qu’ils ne doivent pas se faire vacciner contre la Covid-19 et que les agent·e·s de santé ne fournissent pas les informations et le soutien appropriés et nécessaires pour la vaccination. Plusieurs études ont examiné le rôle de ces facteurs et ont fait des constats similaires à notre étude (Feleszko et al. 2021; Bogart et al. 2021). Les professionnel·le·s de santé sembleraient être une source d’information fiable. Leurs recommandations, en plus du soutien de la famille et des amis (Seale et al. 2021; Feleszko et al. 2021), jouent un rôle important dans l’influence de la perception et des comportements des individus vis-à-vis de la vaccination.

Conclusion

En mai 2023, la couverture vaccinale a environ atteint 15%. Cette valeur est très éloignée des objectifs préalablement définis par les autorités sanitaires nationales et internationales, malgré la mise en œuvre de plusieurs stratégies visant à stimuler la vaccination et à atteindre l’immunité collective. Les gouvernements et les autorités sanitaires devraient intensifier leurs efforts pour encourager la confiance envers les vaccins et réduire la désinformation. Il est essentiel de continuer à surveiller l’hésitation et le refus du vaccin contre la Covid-19, et d’ajuster les mesures visant à y remédier.

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  1. Ce chapitre est une traduction adaptée d’un article publié en anglais avec des collègues que nous remercions : Ba MF, et al., Factors associated with COVID-19 vaccine hesitancy in Senegal: A mixed study. Hum Vaccin Immunother. 2022 Nov 30;18(5): 2060020.

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Hôpitaux et santé publique face à la pandémie de Covid-19 Droit d'auteur © par Valéry Ridde, Lola Traverson, Kate Zinszer est sous licence License Creative Commons Attribution - Partage dans les mêmes conditions 4.0 International, sauf indication contraire.

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