12 Entretiens de groupe

Charlotte Halpern

Résumé

L’entretien de groupe[1] est une méthode qualitative par laquelle un entretien semi-directif est mené avec plusieurs personnes en même temps. Cette méthode a pour résultat de créer artificiellement un ensemble d’interactions sociales entre un nombre sélectionné de participant·e·s, par exemple différent·e·s acteur·rice·s de la politique. Elle est utile à diverses formes d’évaluation des politiques publiques, notamment l’évaluation ex ante, ex post et de processus.

Mots-clés : Méthodes qualitatives, entretien, entretien de groupe, élites, pluralité, constructivisme, interprétativisme

I. En quoi consiste cette méthode?

Les entretiens menés avec plusieurs personnes en même temps font référence à un ensemble diversifié de méthodes qualitatives bien connues dans la recherche en sciences sociales. Leur utilisation spécifique dépend du rôle et de la fonction qu’ils occupent dans une stratégie de recherche (Knott et al., 2022), ainsi que de leurs propriétés (Duchesne et Haegel, 2008). Parmi eux, les entretiens de groupe présentent un intérêt particulier pour la recherche en évaluation des politiques publiques. Ils ne doivent pas être confondus avec d’autres techniques telles que les discussions de groupe, les focus groups et les pré-tests, principalement parce qu’ils ne nécessitent pas d’être centrés sur une expérience commune, ni que les participant·e·s partagent des statuts professionnels et sociaux homogènes (Marier et al., 2020). En créant artificiellement un ensemble d’interactions sociales entre un nombre sélectionné de participant·e·s, ils diffèrent des méthodes ethnographiques, notamment des observations.

Les entretiens de groupe sont une technique utile pour lancer une discussion de groupe informelle avec un petit groupe d’acteur·rice·s bien informé·e·s et de haut niveau parfois appelés « élites » (Glas, 2021) dont la contribution est jugée pertinente pour la compréhension de la question étudiée, par exemple l’évaluation d’un programme de politique publique. La valeur ajoutée des entretiens de groupe ne réside pas dans le temps gagné en interrogeant plusieurs personnes en même temps cette vision est erronée car les entretiens de groupe nécessitent un travail de préparation et de traitement des données tout aussi sinon plus important que les entretiens individuels (voir chapitre séparé sur les entretiens semi-directifs) — mais dans l’opportunité de générer artificiellement des interactions sociales entre une diversité d’acteur·rice·s. Il permet d’identifier et de donner du sens à une pluralité de perspectives, d’intérêts et de valeurs, ainsi que de mettre en lumière d’éventuelles contradictions et ambiguïtés. En plus de la relation entre le répondant ou la répondante et l’interview·eur·euse, l’évolution des relations entre les membres du groupe peut être un stimulant pour l’élaboration et l’expression. Ainsi, les entretiens de groupe permettent de tirer parti de la dynamique de groupe pour produire des données nouvelles et supplémentaires (Frey, Fontana, 1991, 183).

Cette technique peut jouer un rôle décisif dans un design de recherche qualitative, et ce de différentes manières. Tout d’abord, lorsqu’ils sont introduits dans une perspective exploratoire au tout début de la recherche, les entretiens de groupe sont particulièrement utiles dans le cas d’un sujet peu étudié, pour lequel les sources sont rares et insuffisamment diversifiées. Deuxièmement, en s’appuyant sur un « effet de groupe », les interactions peuvent favoriser l’émergence de perspectives différentiées sur un sujet donné, qui n’auraient pas pu être saisies par le biais d’observations ou dans le cadre d’entretiens individuels. En tant que tels, les entretiens de groupe permettent de générer artificiellement un ensemble d’interactions sociales pour exprimer des points de vue partagés ou des désaccords sur un sujet donné (Morgan, 1997), tout en laissant la possibilité de réaliser d’autres entretiens individuels avec un nombre réduit de participant·e·s. Troisièmement, pour les praticien·ne·s situé·e·s au sommet de leur structure organisationnelle, participer à une discussion de groupe constitue un facteur décisif pour trouver le temps de l’entretien (Glas, 2021). Quatrièmement, au tout début de la recherche, ils peuvent être utilisés pour examiner la robustesse de l’ensemble des hypothèses résultant de l’analyse documentaire et pour les affiner en conséquence. Ainsi, les entretiens de groupe sont également pertinents dans le cadre d’une recherche comparative, le même guide d’entretien pouvant être appliqué à l’ensemble des cas étudiés pour fournir un premier aperçu comparatif général et générer quelques hypothèses spécifiques à chaque cas.

Cette technique repose sur la sélection de 8 à 12 participant·e·s, visant à réunir un ensemble d’acteur·rice·s de premier plan, représentant une diversité de points de vue sur l’objet de l’étude en raison de leurs antécédents, rôles et fonctions respectifs dans leurs propres organisations. Le degré de diversité peut varier en fonction du contexte politique et de la question de recherche. Ainsi, la priorité peut être donnée au moment de la sélection, à une variété de formations et d’antécédents professionnels pour garantir des échanges interdisciplinaires, à une variété de rôles et de fonctions[2] pour tenir compte des points de vue, de contextes et de priorités les plus divers possibles, ou encore, pour refléter un large éventail d’organisations dans un contexte de politique publique donné. Dans une recherche qui couvre une période longue de 40 à 50 ans, la sélection des participant·e·s peut viser la diversité générationnelle.

En fonction de la question de recherche évaluative, de la disponibilité des sources et de la langue de collecte de ces données, ce corpus de données qualitatives peut être codé pour faire l’objet d’une analyse à l’aide d’un logiciel d’analyse qualitative tel que InVivo (voir également Knott et al., 2022). Il peut ainsi faire l’objet d’une analyse de texte ou de discours, mais aussi pour produire une cartographie d’acteurs ou une chronologie des politiques publiques, contribuant ainsi à la constitution d’un socle solide en préalable à un questionnement évaluatif plus ciblé.

II. En quoi cette méthode est-elle utile pour l’évaluation des politiques publiques?

Les apports des entretiens de groupe à la recherche qualitative ont déjà été abordés. Pour les recherches sur l’évaluation des politiques publiques, cette technique offre la possibilité de réexaminer les frontières de problèmes politiques bien connus ainsi que les relations causales les mieux établies (Zittoun et al., 2021). Dans une perspective constructiviste et interprétative, cette méthode adopte un point de vue critique sur les prémisses rationalistes de l’analyse des politiques publiques et met en évidence les contraintes pesant sur les activités d’évaluation (Wollman, 2006). Elle reconnaît que les objectifs des politiques publiques (en tant que conséquences souhaitées) sont souvent vagues, ambigus, potentiellement contradictoires ou mutuellement exclusifs. Ces mêmes objectifs sont par ailleurs compris de différentes manières par les principaux acteurs de la fabrique des politiques publiques, sans parler des publics cibles et des bénéficiaires, et bien qu’elles ne soient pas nécessairement exactes, ces diverses compréhensions des problèmes publiques et des solutions de politiques publiques sont réinjectées dans le processus politique, influençant son pilotage et ses développements futurs. Cela soulève d’importants problèmes de causalité, surtout pour les politiques publiques caractérisées par un degré élevé de complexité et d’incertitude, et en période de crise (Voss et Kemp, 2006). Sur la base de ces observations, les entretiens de groupe cherchent ainsi à générer artificiellement un ensemble d’interactions sociales permettant d’examiner de manière critique les relations causales entre, d’une part, les changements attendus ou observés, et d’autre part, un programme ou une mesure politique donnée.

Dans cette optique, les entretiens de groupe sont utiles pour une variété de questions évaluatives, telles que l’évaluation ex ante, ex post et de processus, que ce soit en combinaison avec d’autres méthodes d’évaluation ou de manière autonome. En ce qui concerne l’évaluation ex ante, elle peut être utilisée comme une occasion d’examiner les relations causales (plus ou moins) explicites entre les objectifs déclarés, la sélection des moyens, ainsi que les résultats attendus (voir chapitre séparé sur l’évaluation basée sur la théorie). En outre, elle permet de comprendre comment différentes options de politiques alternatives sont débattues, quelles visions du monde et quels arguments sont utilisés, et quelles stratégies d’atténuation des risques sont développées pour surmonter les résistances attendues. Cela peut, à son tour, alimenter la prise de décision et mettre en lumière les contradictions et ambiguïtés existantes. Les entretiens de groupe se sont également avérés particulièrement utiles pour alimenter l’évaluation des processus, que ce soit en mode accompagnement (en parallèle) ou en mode intervention. Dans ce cas, sa fonction est d’identifier les facteurs intermédiaires intervenant pendant la mise en œuvre. Enfin, dans le cas des évaluations ex post, qu’elles soient axées sur les méthodes ou les résultats, les entretiens de groupe apportent un éclairage complémentaire aux questions évaluatives ciblées, contribuant souvent à faire sens d’une éventuelle déconnexion entre les objectifs annoncés des politiques publiques et leurs effets non prévus, à discuter de l’utilisation d’un ensemble d’indicateurs et à susciter un débat sur les futurs programmes de politiques publiques. Ceci, à son tour, peut contribuer à identifier d’éventuels processus d’apprentissage, en tant qu’objet de recherche ou d’intervention.

III. Un exemple d’utilisation de cette méthode

Les entretiens de groupe ont été utilisés dans divers contextes de recherche en politiques publiques, notamment pour des questions d’évaluation. Dans le contexte de la crise climatique, elle ouvre de nouvelles voies pour l’évaluation des politiques de transition et d’adaptation. En tant que politiques visant à atteindre des objectifs à long terme, les politiques de transition et d’adaptation font référence au passage du possible au souhaitable, et les progrès sont évalués par rapport à des futurs politiques qui ne sont pas sans équivoque. Contrairement aux problèmes techniquement clairs, les problèmes des politiques de transition ne reposent pas sur une définition ou une solution claire, ils sont caractérisés par des relations causales incertaines et ils rassemblent un large éventail de parties prenantes ayant des valeurs ou des intérêts contradictoires, ce qui explique les désaccords constants sur les moyens de résoudre les problèmes (Van der Steen et al., 2016). Cela favorise la nécessité de s’appuyer sur des modèles de recherche évaluative dans lesquels les degrés de divergence des valeurs sont délibérément examinés et débattus (Delahais et al., 2020).

En se concentrant sur les transitions de mobilité durable, Hickman et Banister (2014) ont examiné dans quelle mesure le futur constitue un défi pour les décideur·euse·s politiques, ainsi que les lacunes des méthodes dominantes telles qu’identifiées dans la littérature, comme la prévision et la modélisation en particulier, ou les approches classiques utilisées dans l’analyse de scénarios. S’appuyant sur les résultats du projet Urban Buzz[3], ils expliquent comment une approche rétrospective de la planification des transports à Londres a été mise en place dans le but explicite d’évaluer l’efficacité carbone de la stratégie existante et de contribuer au développement d’une nouvelle stratégie visant à réduire de 60% les émissions carbone dans le secteur des transports d’ici 2025 et 2050. La recherche s’est appuyée sur une combinaison de méthodes, notamment des entretiens de groupe, qui ont pris la forme d’ateliers avec des décideur·euse·s et, alternativement, avec une diversité d’acteur·rice·s, et ce, à chaque étape du processus. Le design de recherche visait explicitement à ramener le rôle des valeurs dans le cadre analytique, à évaluer la diversité des représentations sur les futurs de la transition, la hiérarchie des valeurs associées aux processus de transition, l’éventail des stratégies de mise en œuvre et d’interroger chacun de ces choix. En contribuant au développement d’un scénario rétrospectif étroitement articulé avec une stratégie de mise en œuvre, le projet a confirmé la pertinence de l’examen des valeurs des acteurs en présence pour aborder les visions du futur dans le secteur des transport et, ainsi, contribuer à l’émergence d’une approche distincte de la mobilité à Londres.

IV. Quels sont les critères permettant de juger de la qualité de la mobilisation de cette méthode?

Il est erroné de croire que l’interview simultanée d’une diversité d’acteur·rice·s permettrait de gagner du temps. Cette technique nécessite un important travail préparatoire et d’analyse des données (Duchesne et Hagel, 2008). De nature exploratoire, les entretiens de groupe sont, en effet, fondés sur une recherche préliminaire approfondie, telle qu’une revue de la littérature, une évaluation de la disponibilité des données littérature grise, rapports publics, coupures de presse, manifestes de partis politiques, etc. et une cartographie des principaux·ales acteur·rice·s. Ce travail préalable alimente la production d’un guide d’entretien, qui contribue à structurer la discussion tout en préservant la nature exploratoire de la démarche de recherche. Il peut inclure un petit nombre de questions ciblées pour guider la discussion. En complément, des discussions en petits groupes peuvent être encouragées dans le cadre de séquences dédiées, pour encourager des échanges approfondis sur un sujet donné ou générer, de manière collective, une chronologie précise et partagée de l’évolution d’une politique publique dans la durée.

L’organisateur de l’entretien de groupe doit également être conscient des difficultés consistant à réunir un groupe aussi diversifié d’acteur·rice·s, surtout si le sujet fait l’objet de controverses. Tout en cherchant à favoriser une discussion informelle et animée, les entretiens de groupe doivent se dérouler dans un cadre préétabli. Par ailleurs, les participant·e·s peuvent être réticent·e·s à participer à un entretien de groupe, craignant qu’il ne débouche sur des échanges superficiels. Il est donc essentiel de le présenter clairement comme une méthode de recherche et de fournir une structure (légère) pour éviter les discussions trop générales et futiles. L’entretien ne doit pas durer plus de 3-4 heures, mais prévoir une pause peut contribuer à structurer la discussion collective tout en offrant la possibilité d’échanges plus informels. Il est d’ailleurs fréquent que les participant·e·s s’en fassent l’écho lors de la reprise de l’entretien. Pour éviter de mettre les participant·e·s dans une position difficile, celles et ceux-ci doivent être informé·e·s à l’avance des principales caractéristiques de l’entretien et de la liste des participant·e·s. Ils et elles doivent aussi donner leur consentement éclairé. Les décisions relatives à l’anonymat ou à la confidentialité, au stockage et à la diffusion des données, doivent être abordées lors de la demande du consentement éclairé des participants, qu’il soit écrit ou oral. En fonction de l’approche choisie pour l’analyse des données, les entretiens de groupe peuvent faire l’objet d’un enregistrement audio et des notes détaillées peuvent être prises pendant la discussion pour les besoins de l’équipe de recherche. Aucun public extérieur aux organisateur·rice·s des entretiens et aux participant·e·s ne doit être admis.

Les entretiens de groupe nécessitent donc un important travail préparatoire pour décider de la sélection des participant·e·s, du guide d’entretien et de l’utilité de prévoir des discussions en petits groupes pour approfondir une question spécifique.

V. Quels sont les atouts et les limites de cette méthode par rapport à d’autres?

Pour conclure, les entretiens de groupe présentent plusieurs avantages pour la recherche et la pratique de l’évaluation des politiques publiques. Lorsqu’ils sont utilisés dans une perspective exploratoire, au tout début de la recherche, ils permettent d’examiner la robustesse des hypothèses résultant de l’analyse documentaire, de fournir un premier aperçu comparatif général et de générer des hypothèses spécifiques au contexte. En générant artificiellement un ensemble d’interactions sociales ou « effet de groupe », ils donnent l’occasion aux participant·e·s d’exprimer des points de vue partagés ou des désaccords sur un sujet donné. En tant que tel, il s’agit d’une technique puissante de collecte de données, qui permet de jeter un regard neuf sur un sujet donné, peu accessible par le biais d’observations ou dans le cadre d’entretiens individuels.

En générant artificiellement un ensemble d’interactions, « l’effet de groupe » produit un ensemble de données très original, composé de nouvelles informations et éléments de preuve. En partageant leurs points de vue et leurs désaccords potentiels sur un enjeu, un programme ou une solution de politique publique, sa chronologie, ses relations causales et ses effets sont remis en discussion, contribuant ainsi à ouvrir de nouvelles perspectives pour la recherche évaluative ou à informer la fabrique des politiques publiques. En outre, les entretiens de groupe permettent de générer un ensemble solide d’hypothèses générales et au cas par cas, de remettre en question la pertinence des facteurs, internes et externes, de changement, d’identifier les effets d’une mesure politique donnée tout en tenant compte de considérations politiques plus larges (et en remettant en question ses effets (involontaires)).

À l’inverse, cette technique est mal adaptée à un questionnement évaluatif ciblé. D’autres méthodes qualitatives, telles que les focus groups, seraient mieux adaptées, principalement parce que les entretiens de groupe n’exigent pas que les participant·e·s partagent une expérience commune, des statuts professionnels et sociaux homogènes. De plus, les entretiens de groupe cherchent à créer artificiellement un ensemble d’interactions sociales entre un nombre sélectionné de participant·e·s encouragé·e·s à exprimer leurs désaccords sur un sujet donné, qu’il s’agisse du diagnostic du problème, de la hiérarchie des valeurs pour choisir une ligne de conduite ou de ses effets. En tant que telles, cette technique diffèrent également des méthodes ethnographiques, notamment les observations, mais aussi des entretiens individuels.

Quelques références bibliographiques pour aller plus loin

Delahais, Thomas. et Sage, Kate. et Honoré, Vincent. 2020. Evaluators in Transition. Zeitschrift für Evaluation (ZfEv). 2: 239-260.

Duchesne, Sophie. et Haegel, Florence. 2008. L’enquête et ses méthodes: l’entretien collectif. Paris: Armand Colin.

Frey, James H.. et Fontana, Andrea. 1991. The group interview in social science research. Social Science Journal. 28(2): 175-187.

Glas, Aarie. 2021. Positionality, power and positions of power: reflexivity in elite interviewing. PS, Political science & politics, 54(3): 438-442.

Hickman, Robin. et Banister, David. 2014. Transport, climate change and the city. London: Routledge.

Knoll, Eleanor. et Hamid Rao, Aliya. et Summers, Kate. et Teeger, Chana. 2022. Interviews in the social sciences. Nat Rev Methods Primers. 2(73). https://doi.org/10.1038/s43586-022-00150-6

Marier, Patrick. et Dickson, Daniel. et Dubé, Anne-Sophie. 2020. Using focus groups in comparative policy analysis. In Peters, B. Guy, et Fontaine, Guillaume. Eds. Handbook of Research Methods and Applications in Comparative Policy Analysis. Cheltenham: Edward Elgar Publishing: 297-310.

Morgan, David L. 1997. Focus Groups as Qualitative Research, London: Sage.

Steen, Martijn van der. et Chin-A-Fat, Nancy. et Vink, Martinus. et Twist, Mark van. 2016. Puzzling, powering and perpetuating: Long-term decision-making by the Dutch Delta Committee. Futures. 76: 7-17.

Voß, Jan-Peter. et Kemp, René. 2006. Sustainability and reflexive governance: introduction. In Voß, Jan-Peter. et Bauknecht, Dieter. et Kemp, René. Eds. Reflexive Governance for Sustainable Development. Cheltenham: Edward Elgar.

Wollmann, Hellmut. 2006. Evaluation and evaluation research. In Fischer, Frank, Miller, Gerald J., Sidney Mara S., Handbook of Public policy analysis. London: Routledge.


  1. Mon intérêt pour les entretiens de groupe en tant que méthode de recherche en politiques publiques découle de l'expérience accumulée dans le cadre d’un travail sur les politiques de transition vers la mobilité durable dans les villes européennes. Entre 2015-2022, j'ai organisé une vingtaine d'entretiens de groupe dans 14 villes et à Bruxelles avec une variété d’acteur·rice·s. Je suis particulièrement reconnaissante aux partenaires du projet H2020 CREATE (subvention n°636573), en particulier Peter Jones, Charles Buckingham et Lucia Cristea, pour avoir soutenu l'idée de tester cette méthode pour analyser le rôle des politiques publiques visant à limiter l’usage de la voiture; aux partenaires du projet H2020 MORE (subvention n°769276) qui a fourni l'opportunité de renforcer la méthodologie à partir de la suggestion de Jenny McArthur de lier les entretiens de groupe à un exercice de cartographie des parties prenantes et de les intégrer dans l’analyse textuelle du corpus de données collectées, et enfin, les partenaires du projet H2020 CIVITAS SUMP PLUS (subvention n°814881) au cours duquel j'ai expérimenté des entretiens de groupe hybrides et à distance en raison de la pandémie COVID-19.
  2. Élu·e, technicien·ne, fonctionnaire, militant·e d'une ONG, chef·fe d'entreprise, etc.
  3. Voir le projet VIBAT London (Looking Over the Horizon: Transport and Global Warming - Visioning and Backcasting for Transport in London) sur le site Web du projet : https://www.ucl.ac.uk/urbanbuzz/projects_28.php (dernière consultation le 8 novembre 2022).

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