Liste des auteurs et autrices
Marvin C. Alkin est professeur émérite en éducation à l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA). Théoricien de l’évaluation, il a notamment travaillé sur les questions d’utilisation de l’évaluation, et plus largement sur la classification des théories et théoricien-ne-s de l’évaluation. Son nom est en particulier associé à l’arbre des théories d’évaluation, dont il a signé la première version avec Christina Christie.
Thomas Archibald est professeur agrégé, spécialiste de la vulgarisation et directeur du programme d’études supérieures au Agricultural, Leadership, and Community Education Department à Virginia Tech, où il dirige également le projet Feed the Future Senegal Jeunesse en Agriculture. Ses recherches et sa pratique se concentrent principalement sur le renforcement des capacités d’évaluation, la pensée évaluative et le développement positif des jeunes. Lauréat du prix « Marcia Guttentag Promising New Evaluator Award » de l’Association American de l’Evaluation (AEA) et du Virginia Tech « Alumni Award for Excellence in International Outreach », il est membre du conseil d’administration de l’Eastern Evaluation Research Society et est rédacteur en chef adjoint de la revue Evaluation and Program Planning. Il a obtenu son doctorat en éducation des adultes et de vulgarisation de l’Université Cornell en 2013.
Michael Bamberger a travaillé dans des ONG puis à la Banque mondiale avant de devenir consultant indépendant. Ses apports portent en particulier sur le développement d’approches adaptées aux conditions réelles d’exercice de l’évaluation d’impact dans le monde du développement, intégrant méthodes quantitatives et qualitatives.
Chris Bonnell est professeur en santé publique et en sociologie à la London school of hygiene and tropical medicine. Spécialisé en méthodologie de l’évaluation, ses recherches portent notamment sur la santé des adolescent-e-s et la santé sexuelle.
Donald T. Campbell (1916-1996), professeur en psychologie, est un fervent promoteur d’une société expérimentale, dans lesquelles les innovations sociales pourraient être testées, et retenues ou non au regard des résultats de l’évaluation. Il est connu pour son rôle, avec Thomas D. Cook, dans l’importation des approches expérimentales et quasi-expérimentales dans le champ de l’évaluation. Il est à l’origine des concepts de validité interne et externe et s’intéresse en général aux biais qui affectent les résultats d’évaluation.
Mary Church est docteure en psychologie expérimentale. Après une expérience de 10 ans en évaluation de programme en éducation et santé publique dans le Pacifique, elle est désormais psychologue clinicienne et exerce en pratique privée à Hawaï.
Thomas D. Cook est professeur émérite de sociologie à l’Université Northwestern. Il a été un de ceux, avec Donald Campbell, à avoir importé dans le champ de l’évaluation les méthodes d’inférence causale expérimentales et quasi-expérimentales. Il a en particulier été actif dans le champ de l’évaluation des programmes éducatifs. Il a eu un rôle important pour consolider des éléments de théorie de l’évaluation, notamment avec William Shadish.
Gary B. Cox est professeur au département de psychiatrie de l’Université de Washington.
Manuela De Allegri a une formation universitaire en sociologie, économie de la santé et santé publique. Elle est responsable du groupe de recherche en économie de la santé et financement de la santé à l’Institut en Santé Globale de Heidelberg, Allemagne. Ses domaines d’expertise comprennent le financement de la santé, l’évaluation de l’impact et des processus, et l’évaluation économique.
Thomas Delahais est évaluateur et cofondateur de la société coopérative Quadrant Conseil. Ses travaux portent sur l’évaluation des interventions complexes et en particulier sur l’analyse de contribution, sur l’évaluation des initiatives de transition et sur la sociologie de l’évaluation. Il est membre du bureau éditorial du Evaluation Journal.
Agathe Devaux-Spatarakis est consultante et chercheuse pour la Scop Quadrant Conseil. Agathe conduit des missions d’évaluation de politiques publiques et d’accompagnement méthodologique pour le compte d’organisations publiques en France et à l’international. Docteure en science politique, elle est spécialisée dans les méthodes d’évaluation adaptées aux innovations et expérimentations ainsi que l’étude de l’utilisation des résultats par les décideurs publics.
Diana Elbourne est professeure en évaluation des soins de santé à la London school of hygiene and tropical medicine, spécialisée dans les essais randomisés contrôlés.
Nick Emmel est professeur en méthodologie des sciences sociales à l’Université de Leeds. Il est un des leaders de l’approche réaliste en évaluation.
Adam Fletcher est enseignant à l’Université de Cardiff et directeur adjoint du centre d’excellence en santé publique DECIPHer. Il est spécialiste de l’évaluation réaliste.
Lucia Fort est consultante à la Banque mondiale, spécialisée dans les questions de genre et de développement social.
Yves Gingras est professeur en histoire et en sociologie à l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Il a cofondé en 1997 l’Observatoire des sciences et des technologies, dont il assure la direction scientifique.
Jennifer C. Greene est professeure de psychologie de l’éducation à l’Université de l’Illinois. Elle est une théoricienne et une praticienne de l’évaluation. Dans ses travaux, elle a notamment visé à légitimer les approches participatives et à donner corps à une meilleure prise en compte des valeurs des parties prenantes dans l’évaluation, qui se doit de se faire la voix des plus marginalisés. Elle a aussi largement travaillé sur l’usage des méthodes mixtes en évaluation.
Egon G. Guba (1924-2008) a très tôt remis en cause les cadres classiques de l’investigation évaluative. Avec Yvonna Lincoln, il se fait le théoricien d’une évaluation naturaliste, d’inspiration constructiviste, dans laquelle les problèmes soulignés par les parties prenantes sont étudiés, de façon itérative, avec pour objectif d’aboutir à des consensus d’interprétation.
Gary T. Henry est professeur en éducation et doyen de la faculté d’éducation de l’université du Delaware. Il a mené de nombreuses évaluations dans le champ de l’éducation, développant des approches adéquates pour étudier des programmes dans ce domaine. Ses travaux avec Melvin M. Mark ont permis de clarifier ce que pouvait être une évaluation réaliste en pratique. Il s’est aussi attaché à comprendre quelle pouvait être l’influence de l’évaluation dans des sociétés démocratiques, en en exposant les mécanismes.
Ernest R. House est professeur émérite en éducation à l’Université du Colorado à Boulder. Il a commencé sa carrière en évaluant des programmes dans le champ de l’éducation. Il cherche très tôt à articuler son activité évaluative avec les questions de justice sociale, pour en faire un vecteur de diffusion des valeurs démocratiques, y compris contre toutes les formes de populisme. Il amène également des réflexions sur la pratique évaluative et la prise en compte des valeurs dans l’évaluation.
Marthe Hurteau, Ph. D. est professeure titulaire à l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et responsable d’un diplôme supérieur en évaluation de programme à l’École des sciences de la gestion (UQAM). Elle a obtenu le titre d’évaluatrice qualifiée (EQ) décerné par la Société canadienne d’évaluation et elle est membre du jury d’accréditation. Parmi ses champs d’intérêt en recherche qui ont donné lieu à des publications scientifiques : le jugement crédible en évaluation, les relations avec les parties prenantes, la contribution de l’intuition ainsi que de la sagesse pratique au sein de la pratique, et tout récemment, de la pratique éthique.
Steve Jacob est professeur de science politique à l’Université Laval au Québec. Il s’attache à analyser les processus de modernisation des administrations et la mise en place de processus de gestion de la performance. Ses travaux ont notamment porté sur l’institutionnalisation de l’évaluation dans plusieurs pays.
Farah Jamal (1986-2016) a été chercheuse à l’institut d’éducation de University college London, spécialisée en éducation et en santé des jeunes.
Karen E. Kirkhart est professeure émérite à l’Université de Syracuse, spécialisée en évaluation. Elle est particulièrement connue pour ses travaux dans lesquels elle reconceptualise la notion d’utilisation de l’évaluation en influence. Ses travaux ont également porté sur l’évaluation attentive aux différences culturelles. Elle introduit l’idée de validité multiculturelle, la validité de l’évaluation étant considérée comme enracinée dans un contexte culturel situé.
Yvonna S. Lincoln est professeure émérite en éducation et ressources humaines à l’Université Texas A&M. Elle met en avant, dans ses travaux, l’incapacité de la « méthode scientifique » classique à répondre de façon satisfaisante aux questions évaluatives et à réagir aux besoins et attentes de celles et ceux qui sont directement concerné-e-s par l’évaluation. C’est ce qui l’amène, avec Egon G. Guba, à proposer une approche constructiviste de l’évaluation, l’investigation naturaliste.
Ana Manzano est professeure associée en politiques publiques à l’Université de Leeds. Spécialiste en évaluation réaliste, elle s’intéresse notamment à l’évaluation des interventions complexes en santé.
Bruno Marchal est professeur associé à l’institut de médecine tropicale de l’Université d’Anvers, où il dirige l’unité « complexité et santé ».
Melvin M. Mark est professeur de psychologie à l’Université de l’État de Pennsylvanie. Il s’est particulièrement penché dans sa carrière sur les usages des sciences sociales, et notamment de la psychologie, dans l’évaluation. Il est aussi un des auteurs clés de l’évaluation réaliste, précisant la notion de mécanisme avec Gary T. Henry. Il se situe dans la suite de Karen Kirkhart pour parler d’influence de l’évaluation, dont il décortique justement les mécanismes.
Sandra Mathison est professeure en éducation à l’Université de Colombie Britannique (UBC). Elle a contribué à la théorie et la pratique des méthodes qualitatives en évaluation. Elle a notamment précisé ce qu’on appelait « triangulation » en évaluation. Elle travaille notamment sur le champ de l’éducation et a étudié en particulier l’usage des tests standardisés et leurs implications sociales, politiques et éthiques. Elle porte une voix critique sur l’évaluation dans une société néo-libérale.
Joseph A. Maxwell est professeur en éducation à l’Université George Mason. Ses apports se situent essentiellement dans le champ des méthodes qualitatives, notamment dans l’évaluation, et leur intégration avec des méthodes quantitatives.
Donna Mertens est professeure émérite en évaluation à l’Université Gallaudet. Elle a exploré pendant une longue partie de sa carrière le paradigme transformationnel et ses conséquences en termes de rôle de l’évaluateur/-trice et de pratique évaluative. Par rapport à Ernest House, elle insiste sur la nécessité de nommer les maux – racisme, sexisme, etc. – et de donner une place centrale à l’expérience vécue par celles et ceux qui subissent les discriminations.
Lawrence B. Mohr est professeur émérite de science politique et de politiques publiques à l’Université du Michigan. Il est spécialisé en évaluation, en méthodologie de la recherche et en épistémologie.
Nathalie Mons est sociologue, professeure du CNAM, titulaire de la chaire Évaluation des politiques éducatives, et responsable du Centre national d’étude des systèmes scolaires (Cnesco). Elle est spécialisée dans l’analyse des politiques éducatives française et étrangères.
Michael Morris est professeur émérite de psychologie à l’Université de New Haven. Il se spécialise sur les questions d’éthique en évaluation.
Mark Pearson est directeur adjoint chargé de l’emploi, du travail et des affaires sociales à l’OCDE.
Robert Picciotto a fait l’essentiel de sa carrière dans les institutions internationales. Il a notamment dirigé le groupe d’évaluation indépendant de la Banque mondiale, avant de s’orienter vers le conseil et la formation. Ses réflexions portent essentiellement sur l’évaluation du développement.
Michael Q. Patton a fait de l’utilité des travaux une pierre angulaire de l’évaluation et le critère ultime pour juger de leur qualité, et a proposé des approches nouvelles pour le faire. Auteur prolifique, il plaide notamment pour une redéfinition du rôle de l’évaluateur/-trice et des cadres classiques de l’évaluation pour accompagner les innovations sociales.
Anne Revillard est professeure associée en sociologie à Sciences Po, membre de l’Observatoire sociologique du changement (OSC) et directrice du Laboratoire interdisciplinaire d’évaluation des politiques publiques (LIEPP).
Valéry Ridde est directeur de recherche au CEPED (http://www.ceped.org), une unité de recherche commune à l’Université de Paris et à l’Institut de recherche pour le développement (IRD). Il a été professeur associé à l’École de santé publique de l’Université de Montréal. Il est actuellement basé à l’Institut de la santé et du développement (ISED) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Sénégal).
Jim Rugh a travaillé toute sa vie dans le monde du développement international, en tant que consultant puis au sein d’une ONG.
Thomas A. Schwandt est professeur en éducation à l’Université de l’Illinois. Il est un théoricien de l’évaluation. Il s’est interrogé sa carrière durant sur la façon de concilier, en théorie et en pratique, les aspects moraux, politiques et techniques de l’évaluation. En amenant le concept de sagesse pratique appliqué à l’évaluation, il offre un nouveau cadre pour comprendre la pratique évaluative. Il a aussi contribué à clarifier les hypothèses sous-jacentes de méthodologies utilisées en évaluation.
Michael Scriven a eu des contributions très nombreuses dans le champ de l’évaluation, inventant un certain nombre des termes qui y sont employés (évaluation formative et sommative, par exemple). Il formalise la logique de l’évaluation, parfois considérée comme la seule réelle théorie de l’évaluation (Alkin), dans laquelle il affirme l’importance du jugement, à rebours des approches techniques alors dominantes. Il a également proposé des approches telles que l’évaluation affranchie des objectifs ou des méthodes telles que le modus operandi pour tester des relations causales.
Nichola Shackleton est chercheuse à l’Université d’Auckland, spécialisée dans l’étude des inégalités de santé chez les enfants.
Willliam Shadish (1949-2016), professeur de psychologie et de statistiques à l’Université de Californie à Merced, a contribué à constituer un corpus théorique sur l’évaluation, en collaboration notamment avec Thomas Cook. Ses travaux l’ont également amené à travailler avec ce dernier sur les méthodes expérimentales et quasi-expérimentales en évaluation.
Daniel L. Stufflebeam (1936-2017), professeur émérite à l’Université de Western Michigan, a longtemps été le président du Joint Committee on Standards for Education Education étatsunien et a fondé un centre de recherche portant sur l’évaluation en éducation. À ce titre il s’est largement penché sur les questions de critères et de tests standardisés. Il a développé un des premiers modèles d’évaluation de programme, le CIPP (Context, Input, Process and Product).
Edward A. Suchman soutient la nécessité d’utiliser la logique scientifique dans l’évaluation, tout en prenant en compte les contraintes pratiques à la démarche évaluative. Ses travaux portèrent en particulier sur le champ de la santé publique.
Sandy Taut est cheffe d’unité à l’agence qualité du service de l’éducation de l’État de Bavière. Psychologue, elle est experte des aspects théoriques et méthodologiques de l’assurance qualité dans l’éducation. Elle propose des conseils et de la formation à l’évaluation interne et externe et s’intéresse aux échanges entre la science et la pratique.
Sara van Belle est chercheuse en santé publique à l’Institut de médecine tropicale (ITM) d’Anvers. Politiste et anthropologue, elle est spécialisée en évaluation réaliste dans le domaine des politiques de développement.
Russell Viner est professeur en santé des adolescents à University College London, spécialisé dans l’évaluation des interventions en santé en direction des enfants et des jeunes.
Dana Wanzer est professeure assistante en psychologie à l’Université du Wisconsin, et pratique parallèlement en tant que consultante en évaluation. Elle évalue en particulier des programmes dans le champ de l’éducation.
Emily Warren est consultante en évaluation et doctorante en psychologie sociale à Claremont Graduate University.
Nan Wehipeihana est évaluatrice. Elle s’est particulièrement attachée à faire le lien dans son travail avec la culture maori et à ouvrir des espaces de dialogue qui facilitent la compréhension des Māori.
Carol H. Weiss (1927-2013), professeure en éducation à Harvard, a eu un rôle pionnier pour faire reconnaître la dimension politique de l’évaluation. Elle élargit la notion d’usage de l’évaluation et amène à reconsidérer l’évaluation comme un facteur parmi d’autres affectant la décision, qui se forme progressivement. Les résultats des évaluations percolent progressivement et peuvent in fine changer la perspective des acteurs sur les problèmes à résoudre et leurs solutions. Elle a également un rôle important dans la construction d’une évaluation basée sur la théorie.
Gill Westhorp est chercheuse à l’Université Charles Darwin, où elle dirige la Realist Research Evaluation and Learning Initiative (RREALI). Elle est spécialisée en évaluation réaliste.
Howard White s’inscrit dans le courant de la politique fondée sur des données probantes. Après une carrière académique et à la Banque mondiale, il a dirigé l’Initiative internationale pour l’évaluation d’impact (3ie) puis la Campbell Collaboration. Il a notamment travaillé à réconcilier approches basées sur la théorie et évaluation contrefactuelle.
Geoff Wong est professeur associé en soins primaires à l’Université de Nuffield, spécialisé en évaluation réaliste.