8 Photographies de Marc Jacquet-Pierroulet
Le cahier photographique présenté dans les pages suivantes est extrait des archives personnelles de Marc Jacquet-Pierroulet, qui est arrivé en 1970 à Niamey et y est resté jusqu’en 1972.
Titulaire d’un certificat d’aptitude professionnelle en mécanique générale obtenu en 1964, il était venu dans le cadre du programme de coopération volontaire dit des « Volontaires français du Progrès ». Il contribua jusqu’à son départ à la mise en place de l’atelier et à la formation du personnel de fabrication des chauffe-eau solaires de l’ONERSOL à Niamey. Il travailla également avec d’autres jeunes Français, dont Gérard Carbo, coopérant militaire détaché et ingénieur des Arts et Métiers (photo de couverture)[1], en particulier sur les capteurs solaires cylindro-paraboliques qu’Abdou Moumouni Dioffo fut l’un des premiers scientifiques mondiaux à tester et à perfectionner durant cette période. Il collabora également à l’élaboration et aux tests de la première pompe solaire thermodynamique installée dans un village, à Bossey-Bangou, dans le cadre d’une collaboration entre le laboratoire d’Abdou Moumouni Dioffo et l’équipe de recherche solaire de Dakar au Sénégal. C’est à cette occasion que Marc Jacquet-Pierroulet rencontra Jean-Pierre Girardier, ingénieur du Polytechnics de Zurich et auteur d’une thèse de physique sur les pompes solaires, et de divers prototypes réalisés avec le professeur Masson à Dakar. Une photo montre ce dernier lors d’une visite d’une délégation chinoise à Bossey-Bangou en 1971. Marc Jacquet-Pierroulet fut par la suite engagé pour construire la pompe solaire de Chinguetti en Mauritanie, puis travailla dans l’entreprise d’économie mixte SOFRETES fondée par Jean-Pierre Girardier jusqu’à la disparition de cette dernière, en 1983. Il a réalisé le montage de nombreuses pompes solaires au Mexique, en zone sahélienne de Mauritanie, du Sénégal, du Mali, du Burkina Faso, du Niger et du Tchad, ainsi que deux en Égypte et en Iran.
« C’est une longue histoire d’amour entre le Niger, Monsieur Moumouni… et moi! », s’exclame Marc Jacquet-Pierroulet dans le documentaire Solaire made in Africa de Malam Saguirou (2017). Il est aujourd’hui encore « très fier » du certificat de travail établi par Abdou Moumouni Dioffo.
- Il faut signaler également la présence à l’ONERSOL à cette époque d’Eric Schmitt, lui aussi ingénieur des Arts et Métiers détaché dans le cadre de son service militaire, auquel succédera Gérard Carbo en 1971. En 1979, sur l’important projet Karma, Marc Jacquet-Pierroulet collaborera avec Gonzague de Gevigney, ingénieur Supélec, à son tour détaché en tant que volontaire du service national. ↵