Résumés
Espace d’interpellation démocratique du Mali – Idi Argi
RÉSUMÉ ABSENT
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Carré Saint-Laurent – David Audet
Depuis plusieurs années, les acteurs socioéconomiques de la société civile portent une attention particulière à la notion d’acceptabilité sociale. D’un côté, les promoteurs tentent de plus en plus de communiquer en amont avec les acteurs concernés afin d’obtenir leurs commentaires et leurs demandes relativement à leur projet. De leur côté, les élus mettent en place des procédures législatives qui obligent la consultation citoyenne à l’égard de certains types de projets, comme c’est le cas pour ce projet qui a été soumis à l’Office de la consultation publique de Montréal (OCPM). Cette étude de cas présente d’abord un aperçu du contexte consultatif du projet Carré Saint-Laurent développé par la Société de développement Angus, et revient sur les concepts et notions mobilisées lors de cette recherche. Ensuite, la recherche permet de constater que le promoteur adopte une stratégie de communication en amont et que, dans l’ensemble, le processus de consultation devant l’OCPM est perçu positivement par les parties prenantes. Globalement, l’analyse du processus de consultation du projet de revitalisation du Carré Saint-Laurent permet de montrer que le promoteur et les instances publiques souhaitaient consulter les citoyen-ne-s, sans pour autant leur faire jouer un rôle décisionnel.
Mots-clés : OCPM, consultation publique, participation citoyenne, quadrilatère Saint-Laurent, acceptabilité sociale
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Inclure la marginalité : la mise en place d’une maison d’hébergement par des travailleuses du sexe dans la Ville de Québec – Sandra Blouin
La ville de Québec est aujourd’hui dotée d’une maison d’hébergement à haut seuil d’acceptation destinée aux femmes ayant besoin d’un hébergement d’urgence temporaire. Ce refuge existe grâce au travail de longue haleine de femmes travailleuses du sexe qui ont identifié des services manquants dans leur ville. Elles ont mis en place l’organisme Projet L.U.N.E. pour répondre à ces sérieux besoins. Cette étude de cas raconte leur histoire tout en explorant les défis démocratiques auxquels elles ont fait face pour convaincre les décideurs et les décideuses, ainsi que la population de les aider à bâtir leur projet.
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Le programme urbain de logement intégré River Park à Johannesburg entre 1995 et 2000 – Konan Guy Stéphane Aymric Brou
Sous le régime ségrégationniste de l’apartheid, les inégalités sociales, économiques et spatiales qui avaient marqué l’Afrique du Sud ont laissé des traces plusieurs années après l’instauration de la démocratie en 1994. Après la dissolution de ce système, un défi majeur s’est imposé auprès de la société civile et des pouvoirs politiques, à savoir : rétablir la justice spatiale. Effacer les héritages de l’apartheid et faciliter la réconciliation nationale représentaient également des enjeux majeurs. Durant cette époque, cinq projets de lotissement et d’intégration de quartiers pauvres ont été entrepris par le conseil métropolitain de la ville de Johannesburg, dont le programme River Park (1995).
Pour les autorités locales, l’exécution de ce programme urbain devait apparaître comme une manifestation de la fin des barrières spatiales et idéologiques entre les communautés noires et blanches au sein de la ville. Ce programme avait comme objectif de construire des logements publics à proximité de Lombardy East, un quartier résidentiel essentiellement constitué d’une communauté blanche. Ces logements étaient destinés à des ménages mal logés, aux revenus modestes et qui vivaient dans une situation précaire au sein d’un bidonville proche. Il était question de fournir à ces ménages des logements proches des pôles d’emplois et de faciliter leur accès aux services sociaux. Le Conseil métropolitain de la région Est de Johannesburg, ainsi que le conseil métropolitain général ont été soutenus par des consultants pour planifier ce programme. Le programme River Park est considéré comme exemplaire, puisqu’il a servi de lieu d’émergence d’alliances intercommunautaires, au-delà des appartenances sociales et raciales des deux communautés. Les deux communautés impliquées dans le projet ont fait valoir leurs opinions, ce qui a orienté la tournure du projet et donné du sens à la notion d’urbanisme participatif.
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Le tramway au cœur d’un débat démocratique au sein de la métropole bordelaise – Amélie Chansigaud
L’étude porte sur la transformation de l’urbanisme de la métropole bordelaise au profit de l’amélioration du réseau de transport de tramway. Ce projet s’étalera sur plus de 20 ans, au long desquels différents nouveaux projets, comme le prolongement de lignes ou la création d’une ligne nouvelle, seront abordés, étudiés, modifiés et concrétisés. Ce projet novateur a été initié par monsieur Alain Juppé, maire de Bordeaux. Les décisions pour le rendre viable n’ont pas été prises unilatéralement par les élus, mais en accord avec la population locale. L’aboutissement de ce projet a mobilisé différents moyens et permis une amélioration significative de la vie des habitants, de l’économie de la ville, ainsi qu’un renouveau touristique. Plutôt ambitieux, le projet est aujourd’hui une vraie réussite, malgré un parcours parsemé de difficultés tant sociales qu’économiques et techniques.
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Les Jardins Gamelin, un exemple de revitalisation urbaine – Félix-Antoine Downs
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Programme d’implantation des rues piétonnes et partagées 2017 : la piétonnisation des rues Saint-Ambroise et Atwater – Léonie Gagnon
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Revitalisation urbaine et participation citoyenne : le cas du quartier Saint-Roch – Laura Geerts
À partir des années 1950, le quartier Saint-Roch de la ville de Québec fait face à une paupérisation importante. Une des raisons principales est l’exode urbain provoqué principalement par le développement des infrastructures autoroutières et par la construction, en périphérie, de centres commerciaux de taille. Les populations les plus aisées quittent les quartiers fréquemment défigurés par des travaux d’infrastructures d’importance pour s’installer dans des périphéries plus vertes et plus calmes. En réaction, des comités de citoyens se constituent pour lutter contre démolitions et expropriations. Pour gagner en influence et améliorer ses moyens d’action, l’un de ces comités devient un parti politique : le Rassemblement populaire de Québec (RPC). Il est élu en 1989. Son objectif est de reconstruire la ville à échelle humaine en donnant davantage de place aux citoyen-ne-s concerné-e-s par ces mutations importantes des villes. Les habitant-e-s sont aux premiers rangs pour bénéficier de cette amélioration de la consultation publique. Pour la mettre en place, le RPC crée un Bureau de consultations publiques et des Conseils de quartiers. En s’appuyant sur ces outils, et guidé par le maire Jean-Paul L’Allier, le parti consulte donc la population pour établir un plan de revitalisation du quartier. La logique de démolition systématique laisse place à un processus de rénovation. Le plan de revitalisation permet d’attirer des acteurs éducatifs, culturels et technologiques. Une zone particulièrement touchée par les démolitions, devenue un terrain vague livré à la drogue et la prostitution, est au cœur du projet. Elle sera transformée en jardins. Cet aménagement fut un véritable moteur de développement urbain. Il a permis d’embellir considérablement le quartier tout en encourageant l’établissement d’habitations, de coopératives et de commerces aux alentours. Ce projet, devenu emblématique, montre qu’un tel aménagement qui ne rapporte aucune taxe peut devenir le déclencheur de toute une série d’actions pour redonner vie à un lieu. L’essentiel est de construire des projets proches de la population. Le dialogue conjugue acceptabilité sociale et participation des citoyen-ne-s, habitant-e-s, acteurs et actrices de leur lieu de vie. Le projet des jardins de l’Îlot Fleurie, développé en parallèle au Jardin Saint-Roch à l’initiative d’habitant-e-s du quartier, est également édifiant en la matière.
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Négocier l’acceptabilité sociale, un enjeu de citoyenneté : exploitation du gaz de schiste à In Salah (Algérie) – Mourad Hamed-Abdelouahab
L’Algérie est le troisième réservoir mondial de gaz de schiste selon plusieurs études. Les autorités, conscientes de l’apport économique de cette ressource, ont débuté le processus d’exploration en 2014 dans le bassin d’Ahnet près du village d’In Salah. Cependant, une telle décision devait se heurter à l’acceptabilité sociale du projet, considéré comme étant dangereux pour la santé publique. Manifestations, demandes de moratoire sur le gaz de schiste et mobilisations ont été observées.
Inédit dans l’histoire politique et environnementale algérienne, le cas In Salah marque un tournant dans l’histoire de l’acceptabilité sociale et de la participation citoyenne algérienne. Le chapitre du gaz de schiste en Algérie n’est pas clos face à une situation économique préoccupante, d’un côté, et un gouvernement déterminé, de l’autre côté, à privilégier ses intérêts économiques au détriment d’un consensus. Malgré le fait qu’il n’y a pas eu abandon du projet, ce qui a été fait en matière de mobilisation suffit à nous montrer que des populations souvent « oubliées » sont préoccupées par leur environnement et peuvent mobiliser les ressources humaines et matérielles nécessaires pour faire entendre leurs voix.
Mots-clés : Acceptabilité sociale, In Salah, gaz de schiste, Algérie, environnement, participation citoyenne.
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IGA Deschênes, quartier Montcalm, Ville de Québec – Julie Hudon
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Étude de cas en concertation urbaine et démocratie participative : l’incinérateur de Québec, Limoilou – Natalie Lessard
RÉSUMÉ ABSENT
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Étude de cas en concertation urbaine et démocratie participative : développement communautaire dans le quartier Pointe-Saint-Charles dans l’arrondissement Sud-Ouest de Montréal – Nicolas Mangifesto
Les 34 hectares de terrains, comprenant notamment le bâtiment no.7, appartenant à Canadian National Railway depuis 1924 ont été vendus, en 2005, au groupe MACH dans le quartier Point-Saint-Charles de l’arrondissement Sud-Ouest de Montréal. Les intentions du groupe, par rapport aux changements qu’ils souhaitaitent porter sur ce vaste territoire, n’ont pas fait l’unanimité dans le secteur avoisinant. Le collectif 7 à nous s’est mobilisé, désirant aménager ces terrains d’une manière qui répondrait mieux aux besoins de la communauté. Après dix ans de manifestations, d’actions citoyennes, de débats, de consultations et de négociations, le collectif a remporté cette lutte. Ce dossier est un exemple positif de l’application de l’acceptabilité sociale dans la prise de décision dans une communauté, puisque les citoyen-ne-s concerné-e-s par les événements ont eu l’occasion d’y mettre leur grain de sel.
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Un skatepark à Châlons-en-Champagne : moderniser une ville historique, quels enjeux? – Mathieu Ménard
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Bangangté : la ville propre – Inès Tatiana Ntsama
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Projet intégré de construction du boulevard René-Lévesque et du prolongement ouest du boulevard de Portland à Sherbrooke – Maxime Roy
Les audiences publiques sur l’environnement sont régies par une loi au Québec. Les projets d’envergure comme le Projet intégré de construction du boulevard René-Lévesque et du prolongement ouest du boulevard Portland à Sherbrooke touchent de nombreux enjeux qui impliquent les institutions, ainsi que les citoyen-ne-s. Le promoteur a organisé plusieurs rencontres pour assurer un certain consensus entre les acteurs touchés, mais il semble que les préoccupations de la population ont seulement été partiellement prises en compte. L’analyse du projet permet de déceler quelles ont été les forces et les lacunes du processus d’audiences publiques de la part de la Ville de Sherbrooke. La recherche met également en avant-plan l’iniquité des ressources entre les citoyens et les promoteurs. L’analyse permet de considérer quelques pistes à poursuivre afin d’accéder à un maximum de dialogue entre les divers acteurs de la société civile et trouver une solution consensuelle.
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Un service d’injection supervisée à Québec? – Béatrice Saulnier-Yelle
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L’acceptabilité sociale dans un projet de construction de bibliothèque dans un quartier populaire de Cotonou au Bénin : cas de la bibliothèque de Fidjrossè – Djossè Roméo Tessy
Le cas présenté est celui de la concertation ayant eu lieu dans le cadre d’un projet de création d’une bibliothèque à Fidjrossè, un quartier populaire de Cotonou au Bénin. Le projet est soutenu par la Fondation Zinsou, une association privée à but non lucratif et est subventionné par le Programme Société Civile et Culture (PSCC) de l’Union européenne. La concertation a démarré un mois avant le début des activités visant à réhabiliter des bâtiments pour y installer des bibliothèques, un cinéma et une aire de jeux pour enfants. Les points de discussion ont porté sur la présentation du projet et visaient à recueillir l’avis des populations, du chef de quartier et de ses conseillers. Les discussions se sont déroulées dans la maison du chef de quartier, en présence des représentants d’association, la chargée des relations extérieures de la Fondation Zinsou, le chef de quartier et ses conseillers. Un blocage est survenu trois mois après le début des projets et relevait, au fond, d’une manœuvre politique. Mais une solution a été trouvée grâce à la médiation de la deuxième autorité de la ville de Cotonou, l’adjoint au maire de la ville. La bibliothèque a donc pu être mise en place et développer ses activités.
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Quand les bidonvilles prennent l’ascenseur social, l’exemple réussi de Medellín en Colombie – Aline Vancompernolle
Medellín, la 2e ville de Colombie, située au nord-ouest du pays, a entamé avec le nouveau millénaire une nouvelle vie, sous un nouveau visage. Considérée dans les années 1980 comme la ville la plus dangereuse au monde, elle a vu son taux de criminalité baisser de 80 % entre 1991 et 2010 grâce à un vaste programme d’aménagement urbain lancé par la municipalité. En Colombie, la participation des habitants à l’aménagement urbain est inscrite dans la Constitution. Pourtant, il a fallu la volonté d’un homme, Sergio Fajardo, élu maire de la ville en 2004, pour en tester la pratique. Les habitants des zones les plus pauvres, les comunas, ont réaménagé leur quartier de A à Z. La municipalité leur a demandé d’imaginer un espace à leur image, répondant aux besoins pratiques de la vie quotidienne. Mais ce projet ne s’est pas fait sans réticence, il a fallu redonner confiance à la population. Aujourd’hui, Medellín peut être fière de ses réalisations et elle est considérée comme un modèle du genre à l’international. En quelques années, les habitant-e-s ont obtenu un accès plus rapide au centre-ville, de nouvelles bibliothèques, des espaces publics aménagés pour les enfants, la construction de logements salubres, mais ont aussi vécu la création d’une communauté et la fierté d’une image redorée.
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Étude cas : la construction d’une latrine communautaire dans le quartier Sanguéra à Lomé au Togo – Massé-Yawa Wonegou
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